Rassurez vous, liebe frau Dittmer, il n’est point besoin de vous citer des versets coraniques mais souffrez que je relève votre lapsus révélateur de votre méconnaissance du sujet… l’islam n’est point une race. Il est encore moins tout simplement un dogme. Car un dogme renvoie à l’assentiment d’une autorité, l’existence d’un codex philosophique ou un texte étymologique. Or de tout cela il n’est point car l’islam est essentiellement foi. Ainsi, avec le christianisme et le judaïsme, il est une composante de premier plan du culte abrahamique qui polarise l’écrasante majorité des occupants de la planète Terre. Personne, je dis bien personne, ne peut interdire à une autre personne de critiquer l’islam.
Peut on d’ailleurs accepter qu’on interdise la critique qui en tant qu’élément consubstantiel de la dialectique nous vaut les avancées technico-scientifiques les plus remarquables dont se glorifie notre époque ? Mais c’est juste qu’en matière de foi, les choses sont autrement beaucoup plus compliquées. Autant la foi se nourrit de la démarche critique intérieure induite par le doute cartésien ambiant, autant elle est absolument rétive à une critique extérieure toujours arbitraire et subjective.
Le croyant supporte d’autant plus mal cette critique des religions que trop souvent elle prend l’allure de jugements implacables et donc naturellement offensant de la liberté. De la même liberté énoncée à l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme de laquelle sans aucun doute votre organisation Pegida (patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) tire toute sa force.
C’est qu’il est juste temps non plus d’invoquer le substrat moral du respect d’autrui mais de professer et vivre la coexistence pacifique dans le respect des droits humains universels. C'est cela faire preuve de discernement !