Au sixième jour de leur grève de la faim, les ex-travailleurs de la Sias (Société industrielle d’aménagement du Sénégal) sont très mal au point. Déjà, plus de trois personnes ont été évacuées et d’autres vont suivre. Déshydratation et mois de ramadan obligent.
Installés dans une maison à Médina Gounass, dans le département de Guédiawaye (banlieue), ils sont nombreux à s’entasser dans une chambrette. Certains, torse nu, tentent de lutter tant bien que mal avec la chaleur de midi.
Muni d’un éventail, cet homme chasse les mouches de temps à autre. Le silence est exigé sur les lieux, pour ne pas perturber la quiétude des diététistes. Proches et amis, voisins et autres curieux sont parqués tout juste à l’entrée. Le secrétaire général des ces ex-travailleurs de la SIAS, Cheikh Yade assène ses vérités : «nous ne reculerons d’un iota. Cela fait 15 ans que nous sommes ballotés de gauche à droite avec des promesses de la part du président et qui ne sont pas tenues. Nous réclamons nos primes. Depuis mars 2010, le président Wade lui-même avait donné sa parole pour régler cette affaire. Il nous avait dit qu’il allait nous donner des terres que nous allions cultiver. Que de promesses non tenues. C’est inadmissible ».
Au même moment, les dames installées dans une autre chambre sont couchées sur des nattes. Et de temps en temps, ce sont des complaintes qui se font entendre et tantôt, des gémissements. Une épouse d’un gréviste a quitté chez elle pour apporter son soutien. Et c’est avec difficulté qu’elle arrive à se retourner pour s’exprimer. «Nous ne reculerons devant rein. Nous sommes prêtes à y laisser notre vie pour rentrer dans nos fonds» témoigne-t-elle, en se cachant le visage à l’aide d’un voil. Criant de toutes ses forces comme pour évacuer son trop plein de colère, la dame poussait ceux et celles installés au dehors à s’essuyer eux aussi les larmes. Toutes couchées, ne pipèrent mot.
Abondant dans le même sens, ce voisin sous le sceau de l’anonymat ajoute ; «la première fois, le khalife général des mourides avaient joué aux bons offices. Les autorités doivent regarder sous cette angle pour régler cette affaire». Très remontés contre les autorités, ce gréviste de la faim peste «ils distribuent des millions à des lutteurs. Au même moment, d’autres sont dans des difficultés. Nos familles sont dehors et nos enfants ne vont plus à l’école. Nous exigeons nos sous».
Par ailleurs, depuis que le projet de loi instituant la nouvelle société « Soprosen » a été adopté, ces ex-travailleurs de la défunte société ont vu leur chance devenir très minces.
Momar CISSE (Correspondant dans la banlieue)
Installés dans une maison à Médina Gounass, dans le département de Guédiawaye (banlieue), ils sont nombreux à s’entasser dans une chambrette. Certains, torse nu, tentent de lutter tant bien que mal avec la chaleur de midi.
Muni d’un éventail, cet homme chasse les mouches de temps à autre. Le silence est exigé sur les lieux, pour ne pas perturber la quiétude des diététistes. Proches et amis, voisins et autres curieux sont parqués tout juste à l’entrée. Le secrétaire général des ces ex-travailleurs de la SIAS, Cheikh Yade assène ses vérités : «nous ne reculerons d’un iota. Cela fait 15 ans que nous sommes ballotés de gauche à droite avec des promesses de la part du président et qui ne sont pas tenues. Nous réclamons nos primes. Depuis mars 2010, le président Wade lui-même avait donné sa parole pour régler cette affaire. Il nous avait dit qu’il allait nous donner des terres que nous allions cultiver. Que de promesses non tenues. C’est inadmissible ».
Au même moment, les dames installées dans une autre chambre sont couchées sur des nattes. Et de temps en temps, ce sont des complaintes qui se font entendre et tantôt, des gémissements. Une épouse d’un gréviste a quitté chez elle pour apporter son soutien. Et c’est avec difficulté qu’elle arrive à se retourner pour s’exprimer. «Nous ne reculerons devant rein. Nous sommes prêtes à y laisser notre vie pour rentrer dans nos fonds» témoigne-t-elle, en se cachant le visage à l’aide d’un voil. Criant de toutes ses forces comme pour évacuer son trop plein de colère, la dame poussait ceux et celles installés au dehors à s’essuyer eux aussi les larmes. Toutes couchées, ne pipèrent mot.
Abondant dans le même sens, ce voisin sous le sceau de l’anonymat ajoute ; «la première fois, le khalife général des mourides avaient joué aux bons offices. Les autorités doivent regarder sous cette angle pour régler cette affaire». Très remontés contre les autorités, ce gréviste de la faim peste «ils distribuent des millions à des lutteurs. Au même moment, d’autres sont dans des difficultés. Nos familles sont dehors et nos enfants ne vont plus à l’école. Nous exigeons nos sous».
Par ailleurs, depuis que le projet de loi instituant la nouvelle société « Soprosen » a été adopté, ces ex-travailleurs de la défunte société ont vu leur chance devenir très minces.
Momar CISSE (Correspondant dans la banlieue)
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