Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Plusieurs morts dans une nouvelle attaque armée en Casamance

Plusieurs militaires sénégalais ont été tués mardi dans une attaque armée de rebelles présumés en Casamance, moins d'un mois après un assaut meurtrier dans cette région du sud du Sénégal en proie à un conflit indépendantiste, a indiqué à l'AFP une source militaire.



Plusieurs morts dans une nouvelle attaque armée en Casamance
"Nous avons perdu des éléments" lors de l'attaque menée tôt mardi matin contre un cantonnement de l'armée dans le village de Kabeumeu, à environ 60 km au nord-ouest de Ziguinchor, principale ville de la région, "et certains sont portés disparus", a affirmé cette source militaire jointe au téléphone.

Kabeumeu est dans un département proche de la frontière avec la Gambie.

L'information a été confirmée à l'AFP par un élu local de la région, également contacté par téléphone, qui a fait état de "plusieurs militaires tués", d'autres "pris en otage" par les assaillants, supposés membres du Mouvement des forces démocratique de la Casamance (MFDC, rébellion).

Aucune des sources n'était immédiatement en mesure de fournir un bilan précis. Joints par l'AFP, d'autres officiers de l'armée n'ont pas souhaité s'exprimer.

Selon la source militaire, des recherches étaient en cours pour retrouver les "portés disparus".

"Les militaires ont été surpris" par cette attaque lancée vers 06H00 locales (et GMT), "néanmoins ils se sont défendus, il y a eu des échanges de tirs intenses à l'arme lourde comme à l'arme légère. Nous avons été obligés de quitter les maisons pour trouver refuge en brousse", a expliqué l'élu local.

Le 21 novembre, dix civils avaient été tués dans une attaque de rebelles présumés dans une forêt à Diagnon, à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor.

Ils étaient partis chercher du bois dans cette zone, "une forêt classée et délaissée, peut-être une base de repli des rebelles qui ne veulent pas y voir de civils", avait affirmé un haut responsable administratif.

Fin 2010 et début 2011, des violences avaient causé la mort d'une vingtaine de militaires, selon l'armée sénégalaise. De nombreux rebelles présumés avaient aussi été tués, mais aucun bilan n'est disponible de source indépendante.

Depuis le déclenchement de la rébellion du MFDC en 1982, la Casamance a été le théâtre d'attaques, braquages et affrontements entre des militaires et des membres réels ou supposés de ce mouvement, aujourd'hui divisé en plusieurs factions.

Ces divisions se sont amplifiées depuis la mort en décembre 2007 du chef historique du MFDC, l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, rendant plus difficiles les négociations avec le pouvoir central de Dakar, annoncées et reportées plusieurs fois.

Les derniers pourparlers directs entre le gouvernement sénégalais et le MFDC remontent à février 2005, à Foundiougne (centre-ouest), après un accord de paix signé en décembre 2004 à Ziguinchor, qui n'a pas réussi à enrayer le conflit.

Sur le terrain, des périodes d'accalmie alternent avec des regains de tension.

En février, le Sénégal et la Gambie avaient annoncé des patrouilles conjointes, des mesures similaires ont été évoquées en septembre entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, autre pays jouxtant la Casamance. Mais ces initiatives n'ont visiblement pas permis de mettre fin aux activités des bandes armées rebelles.

Depuis 1982, le conflit en Casamance a fait au total des milliers de victimes civiles et militaires, sans qu'aucun bilan précis n'ait jamais été rendu public.
Source: AFP


Mardi 13 Décembre 2011 - 16:38


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter