Les islamistes ont entièrement brûlé Baga et une quinzaine de villages alentours mercredi, selon un responsable administratif cité par l'Agence France-Presse. Des corps gisent toujours dans la brousse explique-t-il, mais il est trop dangereux d'aller les chercher pour les enterrer. Plus de 20 000 déplacés qui ont fui Baga et ses environs se trouveraient désormais dans le camp de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. Une autre source indique que 500 personnes sont quant à elles coincées sans nourriture sur une île du lac Tchad.
Cette nouvelle offensive de Boko Haram avait commencé dès ce weekend par la prise de la base militaire de Baga et de localités proches. Boko Haram ne cesse d'étendre son emprise dans cette zone stratégique de l’extrême nord-est du Nigeria, sur les rives du lac Tchad, à proximité des territoires du Niger, du Cameroun ou du Tchad.
L'annonce de ce nouveau raid sanglant n'est intervenue qu'hier, jeudi. Le jour où le président Goodluck Jonathan tenait son premier meeting de campagne à Lagos. La présidentielle est prévue le 14 février prochain et sera dominée par le thème de l'insécurité. Dans son discours d’hier, Goodluck Jonathan a reporté la faute sur ses prédécesseurs coupables, selon lui, de ne pas avoir suffisamment équipé l'armée.
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