Brice Hortefeux
Dans cette vidéo, le ministre de l'Intérieur s'amuse avec un jeune militant UMP. Jean-François Copé plaisante, l'ambiance est très décontractée.
"Il ne correspond pas du tout au prototype", commence Brice Hortefeux, en référence à l'origine arabe du jeune homme, "qui mange du cochon et qui boit de la bière", précise une voix anonyme. Et Brice Hortefeux d'ajouter: "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."
Le film, repris sur les sites de partage de vidéos Daily Motion ou Wat, circule à grande vitesse sur le Web, où on entend ici ou là des appels à la démission.
Dans un communiqué, Brice Hortefeux "dénonce une vaine et ridicule tentative de polémique".
Le communiqué se poursuit ainsi: "A l'occasion des universités d'été de l'UMP, alors qu'il prenait une photo à la demande d'un jeune militant, des commentaires du public ont porté sur les caractéristiques supposées des habitants de l'Auvergne, région d'origine de Brice Hortefeux. Celui-ci a alors précisé "s'il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" par référence aux très nombreux clichés qu'il venait de prendre avec la délégation auvergnate et alors qu'il s'apprêtait à partir. Pas un seul mot de Brice Hortefeux ne fait référence à une origine ethnique supposée d'un jeune militant."
L'explication semble pour le moins alambiquée et cadre mal avec le déroulement de la scène.
L'entourage de Jean-François Copé, présent sur la vidéo, indique que celui-ci ne fera aucun commentaire sur l'affaire. Idem pour la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara.
Ce n'est pas la première fois que Brice Hortefeux flirte avec le mauvais goût. En janvier 2009, alors qu'il prenait ses fonctions de ministre des Affaires sociales, il avait présenté Fadela Amara, comme "une compatriote". "Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise", avait-il alors ajouté, provoquant un sourire crispé sur le visage de Fadela Amara. Hortefeux avait ensuite assuré avoir voulu faire référence à leurs origines auvergnates communes.
Sur RTL, Brice Hortefeux a de nouveau convoqué les Auvergnats pour se justifier, ce jeudi soir: ce serait à eux qu'il aurait fait référence, et non aux Arabes."
De son côté, le jeune militant UMP qui apparaît sur cette vidéo, interrogé par LeMonde.fr, refuse d'y voir un dérapage et défend le ministre de l'intérieur: "Ça a été entièrement sorti du contexte. Mon secrétaire départemental blaguait avec le ministre parce qu'il parle auvergnat et c'est de là que c'est parti." Visiblement énervé d'apparaître ainsi sur ces images, il affirme: "C'est honteux. Je suis Arabe mais il m'a tout à fait respecté, ce n'était pas du tout mal placé. Et je ne considère pas que c'est un dérapage."
Plus récemment, le préfet Paul Girot de Langlade, mis d'office à la retraite après avoir été accusé d'avoir tenu des propos racistes dans un aéroport, avait critiqué en retour Brice Hortefeux. "Cette 'affaire' a été orchestrée par l'actuel ministre de l'Intérieur, probablement pour faire oublier son passage au ministère de l'Intégration où il a mené une politique plus sévère que dans le passé et pour se refaire à bon compte une virginité de parfait antiraciste", a indiqué le préfet, lors de son interrogatoire par la police.
Source: L'Express
"Il ne correspond pas du tout au prototype", commence Brice Hortefeux, en référence à l'origine arabe du jeune homme, "qui mange du cochon et qui boit de la bière", précise une voix anonyme. Et Brice Hortefeux d'ajouter: "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."
Le film, repris sur les sites de partage de vidéos Daily Motion ou Wat, circule à grande vitesse sur le Web, où on entend ici ou là des appels à la démission.
Dans un communiqué, Brice Hortefeux "dénonce une vaine et ridicule tentative de polémique".
Le communiqué se poursuit ainsi: "A l'occasion des universités d'été de l'UMP, alors qu'il prenait une photo à la demande d'un jeune militant, des commentaires du public ont porté sur les caractéristiques supposées des habitants de l'Auvergne, région d'origine de Brice Hortefeux. Celui-ci a alors précisé "s'il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" par référence aux très nombreux clichés qu'il venait de prendre avec la délégation auvergnate et alors qu'il s'apprêtait à partir. Pas un seul mot de Brice Hortefeux ne fait référence à une origine ethnique supposée d'un jeune militant."
L'explication semble pour le moins alambiquée et cadre mal avec le déroulement de la scène.
L'entourage de Jean-François Copé, présent sur la vidéo, indique que celui-ci ne fera aucun commentaire sur l'affaire. Idem pour la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara.
Ce n'est pas la première fois que Brice Hortefeux flirte avec le mauvais goût. En janvier 2009, alors qu'il prenait ses fonctions de ministre des Affaires sociales, il avait présenté Fadela Amara, comme "une compatriote". "Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise", avait-il alors ajouté, provoquant un sourire crispé sur le visage de Fadela Amara. Hortefeux avait ensuite assuré avoir voulu faire référence à leurs origines auvergnates communes.
Sur RTL, Brice Hortefeux a de nouveau convoqué les Auvergnats pour se justifier, ce jeudi soir: ce serait à eux qu'il aurait fait référence, et non aux Arabes."
De son côté, le jeune militant UMP qui apparaît sur cette vidéo, interrogé par LeMonde.fr, refuse d'y voir un dérapage et défend le ministre de l'intérieur: "Ça a été entièrement sorti du contexte. Mon secrétaire départemental blaguait avec le ministre parce qu'il parle auvergnat et c'est de là que c'est parti." Visiblement énervé d'apparaître ainsi sur ces images, il affirme: "C'est honteux. Je suis Arabe mais il m'a tout à fait respecté, ce n'était pas du tout mal placé. Et je ne considère pas que c'est un dérapage."
Plus récemment, le préfet Paul Girot de Langlade, mis d'office à la retraite après avoir été accusé d'avoir tenu des propos racistes dans un aéroport, avait critiqué en retour Brice Hortefeux. "Cette 'affaire' a été orchestrée par l'actuel ministre de l'Intérieur, probablement pour faire oublier son passage au ministère de l'Intégration où il a mené une politique plus sévère que dans le passé et pour se refaire à bon compte une virginité de parfait antiraciste", a indiqué le préfet, lors de son interrogatoire par la police.
Source: L'Express