Barack Obama laisse la porte ouverte à un apaisement, si les troupes russes rentrent dans leurs casernes en Crimée. Cela implique que Vladimir Poutine reconnaisse que des troupes sont en territoire ukrainien. Une chose difficile.
Et si Barack Obama revient, lors de chacune de ses interventions, sur la préoccupation légitime de la Russie concernant la situation en Crimée et plus largement en Ukraine, le président américain met très clairement en doute la parole de Vladimir Poutine. « Nous avons eu des informations indiquant que le président Poutine marque une pause et réfléchit à la situation, a ainsi déclaré Barack Obama. De notre point de vue […] Vladimir Poutine viole le droit international, il semble avoir des juristes qui donnent une interprétation différente mais je pense qu’il ne trompe personne. »
Le président des Etats-Unis revient en permanence sur le respect du droit international, et propose d’envoyer des observateurs qui pourraient s’assurer que la sécurité des russophones de Crimée est assurée. Il s’agit là d’une petite ouverture, mais très prudente de la part des Etats-Unis.
Train de sanctions
Les mesures d’aide à l’Ukraine, elles, ont été annoncées sur place, par le secrétaire d’Etat John Kerry, qui propose un plan d’action d’un milliard de dollars pour soutenir l’économie. Barack Obama a quant à lui assuré Kiev du soutien des Etats-Unis pour l’organisation de l’élection présidentielle prévue en mai prochain.
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Concernant Moscou, le sommet du G8 à Sotchi en juin, est plus que compromis, la coopération militaire est suspendue, et le Congrès américain va travailler sur un nouveau train de sanctions économiques.
La Maison Blanche met l’accent sur l’unanimité de la communauté internationale contre la Russie, mais on sent une certaine gêne dans le compte rendu de la dernière communication entre Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel. L’Allemagne semble en effet en retrait par rapport aux Etats-Unis. Il est vrai que Barack Obama en interne, est sous la pression d’un Congrès qui demande plus de fermeté.
Source : Rfi.fr