Le scrutin, mode d'emploi
8402 bureaux de vote, sur tout le territoire national vont accueillir toute la journée quatre millions trois cent mille électeurs. Il s’agit de désigner un président de la République parmi 24 candidats, tous civils, dont une femme.
Le vote sera supervisé par plus de 3000 observateurs nationaux et même internationaux , venant de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Francophonie, du centre Carter et de plusieurs ONG. Deux anciens chefs d’Etat africains sont parmi les observateurs ; il s’agit du Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kabbah qui dirige la mission d’observation de la CEDEAO et du Nigérian Yacoubou Gowon, au nom du centre Carter.
L’engouement est à la hauteur de l’événement. Il s'agit de la première élection libre et indépendante en Guinée depuis l’indépendance du pays en 1958. Le pays n'a connu en un demi-siècle qu'une alternance de dictatures civiles et militaires. C’est pourquoi la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies ont appelé les candidats et leurs partisans à la retenue et à la tolérance.
Les autorités militaires guinéennes, quand à elles, ont interdit dans une déclaration radiodiffusée toute réjouissance liée au scrutin, avant la proclamation des résultats qui seront connus d’ici la fin de la semaine prochaine.
Craignant que des violences ne surviennent en attendant la proclamation des résultats provisoires, le général Sékouba Konaté a réuni hier les 24 candidats pour les mettre en garde.
La campagne électorale l’a démontré, les attentes des Guinéens sont fortes et les leaders politiques sont capables de jeter des centaines de milliers de partisans dans les rues. Les violences du jeudi 24 juin ne rassurent guère la junte au pouvoir. Et le président par intérim, le général Sékouba Konaté a cru devoir rassembler au palais présidentiel les 24 candidats pour leur faire une mise au point : « Je n’accepterai pas d’assister à une guerre fratricide à cause de calculs ou d’ambitions personnels. Chers leaders, à partir de maintenant, c’est à vous de savoir ce que vous voulez : la paix, la liberté et la démocratie ou le désordre et l’instabilité pour la Guinée».
Jean-Marie Doré, le Premier ministre, qui, il y a peu, était assis parmi l’opposition, a adopté un ton plus amical avec ses anciens collègues mais son message était le même. « Je connais tous les 24 candidats ; beaucoup d’entre eux sont des amis. Je suis convaincu que ce sont des hommes d’Etat responsables… c’est pourquoi je n’ai pas d’inquiétude. Il appartient à chacun et à tous, que notre pays sorte grandi de cette épreuve».
Comment se comporteront les vaincus ? C’est la grande inconnue de ce scrutin. D’autant que nombre de candidats critiquent en privé la Ceni, la Commission électorale indépendante. L’atmosphère est donc loin d’être détendue.
Le scrutin vu du village de Djankanakoura
Le témoignage du chef de village, Sidiki Traoré...
Sékou Touré n’a rien fait pour nous, Lansana Conté n’a rien fait, de même que Dadis. Nous, les cultivateurs, nous sommes fatigués. On espère que le président qui va venir nous aidera à améliorer l’agriculture pour que nous puissions manger correctement. On a des problèmes avec l’eau. On n’a pas de maison, il n’y a que des cases. On veut le changement. S’il y a ça, on aura le bonheur.
8402 bureaux de vote, sur tout le territoire national vont accueillir toute la journée quatre millions trois cent mille électeurs. Il s’agit de désigner un président de la République parmi 24 candidats, tous civils, dont une femme.
Le vote sera supervisé par plus de 3000 observateurs nationaux et même internationaux , venant de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Francophonie, du centre Carter et de plusieurs ONG. Deux anciens chefs d’Etat africains sont parmi les observateurs ; il s’agit du Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kabbah qui dirige la mission d’observation de la CEDEAO et du Nigérian Yacoubou Gowon, au nom du centre Carter.
L’engouement est à la hauteur de l’événement. Il s'agit de la première élection libre et indépendante en Guinée depuis l’indépendance du pays en 1958. Le pays n'a connu en un demi-siècle qu'une alternance de dictatures civiles et militaires. C’est pourquoi la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies ont appelé les candidats et leurs partisans à la retenue et à la tolérance.
Les autorités militaires guinéennes, quand à elles, ont interdit dans une déclaration radiodiffusée toute réjouissance liée au scrutin, avant la proclamation des résultats qui seront connus d’ici la fin de la semaine prochaine.
Craignant que des violences ne surviennent en attendant la proclamation des résultats provisoires, le général Sékouba Konaté a réuni hier les 24 candidats pour les mettre en garde.
La campagne électorale l’a démontré, les attentes des Guinéens sont fortes et les leaders politiques sont capables de jeter des centaines de milliers de partisans dans les rues. Les violences du jeudi 24 juin ne rassurent guère la junte au pouvoir. Et le président par intérim, le général Sékouba Konaté a cru devoir rassembler au palais présidentiel les 24 candidats pour leur faire une mise au point : « Je n’accepterai pas d’assister à une guerre fratricide à cause de calculs ou d’ambitions personnels. Chers leaders, à partir de maintenant, c’est à vous de savoir ce que vous voulez : la paix, la liberté et la démocratie ou le désordre et l’instabilité pour la Guinée».
Jean-Marie Doré, le Premier ministre, qui, il y a peu, était assis parmi l’opposition, a adopté un ton plus amical avec ses anciens collègues mais son message était le même. « Je connais tous les 24 candidats ; beaucoup d’entre eux sont des amis. Je suis convaincu que ce sont des hommes d’Etat responsables… c’est pourquoi je n’ai pas d’inquiétude. Il appartient à chacun et à tous, que notre pays sorte grandi de cette épreuve».
Comment se comporteront les vaincus ? C’est la grande inconnue de ce scrutin. D’autant que nombre de candidats critiquent en privé la Ceni, la Commission électorale indépendante. L’atmosphère est donc loin d’être détendue.
Le scrutin vu du village de Djankanakoura
Le témoignage du chef de village, Sidiki Traoré...
Sékou Touré n’a rien fait pour nous, Lansana Conté n’a rien fait, de même que Dadis. Nous, les cultivateurs, nous sommes fatigués. On espère que le président qui va venir nous aidera à améliorer l’agriculture pour que nous puissions manger correctement. On a des problèmes avec l’eau. On n’a pas de maison, il n’y a que des cases. On veut le changement. S’il y a ça, on aura le bonheur.