Selon des sources crédibles, Ansar Dine traverse aujourd’hui des difficultés financières graves. Les arriérés de solde des miliciens et des mercenaires que l’organisation a recrutés à tour de bras depuis janvier 2012 commencent à s’accumuler. Croyant, à tort, que la guerre de reconquête du Mali allait s’engager dans la foulée du coup d’Etat de mars, Ansar Dine et ses alliés d’AQMI et du Mujao ont subi ce qu’ils craignaient par-dessus tout: l’usure du temps. Chaque jour qui passe les amène à dépenser, en pure perte, des millions de FCFA dans l’entretien des mercenaires, la restauration et le déplacement incessant des combattants.
Pour ne rien arranger, Ansar Dine est également obligée, de temps à autre, de puiser dans sa cagnotte pour soulager la détresse des populations colonisées, lesquelles manquent de tout: électricité, eau, soins de santé, éducation, etc. Afin de rompre l’usure et pousser le Mali à une guerre généralisée, Ansar Dine a, depuis un mois, multiplié les provocations en démolissant, notamment, les mausolées de Tombouctou et en lapidant à mort des couples adultères. Comme les troupes maliennes tardent toujours à se lancer dans une guerre et qu’au contraire, l’Etat malien parle de négociations, Iyad Ag Ghali et ses hommes ont rompu leur alliance stratégique avec les indépendistes du MNLA qu’ils ont chassés des terres conquises ensemble. Objectif de ce combat fratricide: mettre le MNLA hors du jeu et imposer Ansar Dine comme le seul interlocuteur des négociateurs venus du Mali et d’ailleurs. Les émissaires d’Iyad Ag Ghali ne quittent d’ailleurs plus les hôtels de Ouagadougou, la capitale du médiateur burkinabè.
S’il reçoit les 40 milliards demandés, Ansar Dine, qui n’a pas de prétentions territoriales ou séparatistes, projette de quitter pacifiquement les régions occupées et de s’installer dans le désert, au-delà de Kidal. Là, derrière les vastes dunes de sable, ses troupes ne risquent que quelques attaques de drones américains et, surtout, le mouvement, après avoir payé les arriérés de solde, aura tout le loisir de se débarrasser de son encombrante armée de mercenaires. Iln’aura plus non plus la charge d’administrer des populations privées de tout et réfractaires à l’idéologie djihadiste. Iyad lui-même, à la tête de son magot de 40 milliards, pourrait survivre sans mal pendant des années, en attendant que lui et ses amis d’AQMI perçoivent de nouvelles rançons d’éventuels otages occidentaux. Cette stratégie s’annonce, pour le chef rebelle, plus rentable que de s’engager, sans espoir de succès, dans une guerre contre une force internationale alliée à l’armée malienne.
Il semble que l’offre d’Iyad Ag Ghali n’ait pas séduit les autorités maliennes qui y voient plutôt un piège. De fait, rien ne leur dit qu’après avoir reçu 40 milliards, Iyad Ag Ghali, que l’on sait roublard, ne s’armerait pas davantage pour résister aux troupes de la CEDEAO et du Mali. Il est d’ailleurs significatif que peu après avoir reçu l’offre d’Ansar Dine, le président Dioncounda Traoré ait adressé à la CEDEAO une demande d’intervention militaire au nord du Mali.
Source : Procès-Verbal
Pour ne rien arranger, Ansar Dine est également obligée, de temps à autre, de puiser dans sa cagnotte pour soulager la détresse des populations colonisées, lesquelles manquent de tout: électricité, eau, soins de santé, éducation, etc. Afin de rompre l’usure et pousser le Mali à une guerre généralisée, Ansar Dine a, depuis un mois, multiplié les provocations en démolissant, notamment, les mausolées de Tombouctou et en lapidant à mort des couples adultères. Comme les troupes maliennes tardent toujours à se lancer dans une guerre et qu’au contraire, l’Etat malien parle de négociations, Iyad Ag Ghali et ses hommes ont rompu leur alliance stratégique avec les indépendistes du MNLA qu’ils ont chassés des terres conquises ensemble. Objectif de ce combat fratricide: mettre le MNLA hors du jeu et imposer Ansar Dine comme le seul interlocuteur des négociateurs venus du Mali et d’ailleurs. Les émissaires d’Iyad Ag Ghali ne quittent d’ailleurs plus les hôtels de Ouagadougou, la capitale du médiateur burkinabè.
S’il reçoit les 40 milliards demandés, Ansar Dine, qui n’a pas de prétentions territoriales ou séparatistes, projette de quitter pacifiquement les régions occupées et de s’installer dans le désert, au-delà de Kidal. Là, derrière les vastes dunes de sable, ses troupes ne risquent que quelques attaques de drones américains et, surtout, le mouvement, après avoir payé les arriérés de solde, aura tout le loisir de se débarrasser de son encombrante armée de mercenaires. Iln’aura plus non plus la charge d’administrer des populations privées de tout et réfractaires à l’idéologie djihadiste. Iyad lui-même, à la tête de son magot de 40 milliards, pourrait survivre sans mal pendant des années, en attendant que lui et ses amis d’AQMI perçoivent de nouvelles rançons d’éventuels otages occidentaux. Cette stratégie s’annonce, pour le chef rebelle, plus rentable que de s’engager, sans espoir de succès, dans une guerre contre une force internationale alliée à l’armée malienne.
Il semble que l’offre d’Iyad Ag Ghali n’ait pas séduit les autorités maliennes qui y voient plutôt un piège. De fait, rien ne leur dit qu’après avoir reçu 40 milliards, Iyad Ag Ghali, que l’on sait roublard, ne s’armerait pas davantage pour résister aux troupes de la CEDEAO et du Mali. Il est d’ailleurs significatif que peu après avoir reçu l’offre d’Ansar Dine, le président Dioncounda Traoré ait adressé à la CEDEAO une demande d’intervention militaire au nord du Mali.
Source : Procès-Verbal