Toutes les délégations sont réunies dans le même grand hôtel ultra moderne d’Astana, dans lequel on ne peut entrer qu’en montrant patte blanche. Avec cette conférence, la capitale kazakhe connaît une agitation inhabituelle, surtout en cette saison, quand la deuxième capitale la plus froide du monde est battue par les vents et les bourrasques de neige.
Avec une heure de retard, la cérémonie d’ouverture des pourparlers d’Astana retransmis à la télévision, a réuni dans la même grande salle les représentants des autorités syriennes et les représentants des combattants rebelles. Enfin, « presque tous » car certains ont refusé de figurer sur la même photo que les dirigeants de Damas. Ils ont écouté le message d’accueil que leur a transmis le président kazakh Nazerbaiev et les discussions ont commencé à huis clos.
D’après certaines sources, rebelles et représentants de Damas ne seraient plus autour de la même table. Sont-ils dans des pièces séparées ? En tout cas, on aurait à nouveau à faire à des discussions indirectes, avec la médiation des pays qui parrainent la rencontre. Sur la forme, on n'en serait donc guère plus loin qu’à Genève.
Sur le fond des pourparlers, il s’agirait surtout de discussions sur le cessez-le-feu et sur certains aspects humanitaires. Même avec un ordre du jour réduit, cela ressemble à un tour de force à réaliser dans les 24 heures imparties par les Russes.