Prenons l'exemple des clubs maghrébins qui durant les 10 dernières années, dominent la scène continentale avec des clubs comme Etoile du Sahel, Espérance de Tunis, Al Ahly d'Egypte, Raja de Casablanca, etc. Au regard de toutes ces considérations, il est temps de s'interroger sur les causes des échecs en compétition africaine de nos clubs de football. Pourquoi les autres réussissent là où nous échouons ? Qu’est ce qu'ils ont eux que nous, nous n'avons pas? Qu’est ce qu'ils font eux, que nous ne faisons pas? Voila autant de questions qui nous poussent à donner notre contribution sur les causes et les solutions pour un avenir meilleur du football sénégalais.
Après avoir identifié les principaux acteurs, à savoir les joueurs, entraineurs et dirigeants qui ont eu à participer à ces différentes compétitions africaines, des études que nous avons menées au niveau des clubs sénégalais comme l'AS DOUANE, l'US GOREE, La JEANNE D ARC, le JAARAF, l'ASAC NDIAMBOUR et le Port Autonome de Dakar (PAD)…les résultats obtenus nous ont permis de savoir que d'une manière générale, les clubs sénégalais sont confrontés à des problèmes d'ordre organisationnel, de gestion et d’un manque criard de moyens matériels, financiers et humains. A cela, s'ajoute également le manque de motivation au niveau des joueurs et entraineurs.
Pour parler du niveau organisationnel, on note un sérieux manque de préparation de la compétition africaine avec la quasi-inexistence d’organisation de stages ou de regroupements fermés, mais aussi d’organisation de matches amicaux spécifiques en guise de préparation pour la Coupe d'Afrique. Autrement dit, organiser des matches amicaux avec d'autres clubs africains à domicile et à l'extérieur. Outre cette défaillance, il y a l'inadéquation du calendrier sénégalais à celui africain, ce qui explique le fait que les clubs qualifiés à ces compétitions n'aient pas assez de matches de championnat dans les jambes, d’où un manque de compétition par rapport à leurs concurrents maghrébins.
Pour ce qui est de la gestion des clubs, on assiste à un manque de formation au niveau des dirigeants, et sur le plan technique aussi, on remarque qu'il y'a un déficit considérable d'entraineurs de qualité, d'où la nécessité pour les autorités sportives de mettre en place une politique de formation des dirigeants et des entraineurs.
Concernant les moyens matériels, on assiste à une carence d'infrastructures sportives de qualité, car aucun de nos clubs ne bénéficie de terrain d'entrainement de qualité qui lui est propre, sans parler des manquements au niveau des ressources humaines. Passant en revue les moyens financiers, force est de reconnaitre que nos clubs souffrent de la rareté des sponsors et des ressources additionnelles, ce qui explique le manque de motivation chez les joueurs avec notamment l'absence de salaire et de primes de manière régulière.
Ceci dit, pour rendre nos clubs beaucoup plus performants, il faut mettre en place une politique de formation des entraineurs, avant de mettre l'accent sur la détection, la formation et le suivi de la petite catégorie. Il urge également de construire dans toutes les régions du Sénégal, des infrastructures de qualité, accorder une subvention spéciale pour les clubs qualifiés, mettre en place une politique de financement des clubs de manière régulière. Il faut surtout qu'il ait une adéquation entre le calendrier national à celui africain et une politique de motivation des joueurs et entraineurs avec l’octroi de façon régulière des salaires et primes.
Boylil Fall, professeur d'Education physique et sportive,
ancien pensionnaire de l'INSEPS de Dakar
Après avoir identifié les principaux acteurs, à savoir les joueurs, entraineurs et dirigeants qui ont eu à participer à ces différentes compétitions africaines, des études que nous avons menées au niveau des clubs sénégalais comme l'AS DOUANE, l'US GOREE, La JEANNE D ARC, le JAARAF, l'ASAC NDIAMBOUR et le Port Autonome de Dakar (PAD)…les résultats obtenus nous ont permis de savoir que d'une manière générale, les clubs sénégalais sont confrontés à des problèmes d'ordre organisationnel, de gestion et d’un manque criard de moyens matériels, financiers et humains. A cela, s'ajoute également le manque de motivation au niveau des joueurs et entraineurs.
Pour parler du niveau organisationnel, on note un sérieux manque de préparation de la compétition africaine avec la quasi-inexistence d’organisation de stages ou de regroupements fermés, mais aussi d’organisation de matches amicaux spécifiques en guise de préparation pour la Coupe d'Afrique. Autrement dit, organiser des matches amicaux avec d'autres clubs africains à domicile et à l'extérieur. Outre cette défaillance, il y a l'inadéquation du calendrier sénégalais à celui africain, ce qui explique le fait que les clubs qualifiés à ces compétitions n'aient pas assez de matches de championnat dans les jambes, d’où un manque de compétition par rapport à leurs concurrents maghrébins.
Pour ce qui est de la gestion des clubs, on assiste à un manque de formation au niveau des dirigeants, et sur le plan technique aussi, on remarque qu'il y'a un déficit considérable d'entraineurs de qualité, d'où la nécessité pour les autorités sportives de mettre en place une politique de formation des dirigeants et des entraineurs.
Concernant les moyens matériels, on assiste à une carence d'infrastructures sportives de qualité, car aucun de nos clubs ne bénéficie de terrain d'entrainement de qualité qui lui est propre, sans parler des manquements au niveau des ressources humaines. Passant en revue les moyens financiers, force est de reconnaitre que nos clubs souffrent de la rareté des sponsors et des ressources additionnelles, ce qui explique le manque de motivation chez les joueurs avec notamment l'absence de salaire et de primes de manière régulière.
Ceci dit, pour rendre nos clubs beaucoup plus performants, il faut mettre en place une politique de formation des entraineurs, avant de mettre l'accent sur la détection, la formation et le suivi de la petite catégorie. Il urge également de construire dans toutes les régions du Sénégal, des infrastructures de qualité, accorder une subvention spéciale pour les clubs qualifiés, mettre en place une politique de financement des clubs de manière régulière. Il faut surtout qu'il ait une adéquation entre le calendrier national à celui africain et une politique de motivation des joueurs et entraineurs avec l’octroi de façon régulière des salaires et primes.
Boylil Fall, professeur d'Education physique et sportive,
ancien pensionnaire de l'INSEPS de Dakar
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