En obtenant 71 voix sur 113 lors du vote qui s'est déroulé le 24 novembre, Amadou Salifou aurait du être en théorie le nouveau président de l'Assemblée nationale. Mais l'opposition, qui a boycotté ce scrutin, n'entend pas valider l'élection au perchoir d'un de ses dissidents qui a rallié le pouvoir. Douze députés de ses rangs ont donc décidé de saisir début décembre la Cour constitutionnelle pour qu'elle invalide l'élection.
Le 11 décembre, la Cour a rendu finalement son arrêt et s'est déclarée incapable de valider ou non l'élection faute d'avoir reçu le compte-rendu de la séance plénière du jour du scrutin, signé en bonne et due forme. D'ordinaire la cour constitutionnelle n'a pas à valider l'élection du président de l'Assemblée nationale, mais la question lui ayant été posée, et comme elle n'a pas pu y répondre, cette élection est de fait remise en question.
C'est en tout cas l'interprétation du vice-président de l'assemblée, Daouda Mamadou Marthé, qui assure depuis quatre mois l'intérim. Il a donc décidé de convoquer une session extraordinaire ce lundi pour tenter confie t-il d'arriver à une solution plus consensuelle. Reste à voir si un nouveau vote aura bien lieu ce lundi et si l'opposition y participera cette fois-ci.