Présidentielle 2012: "Le sentiment de fraude pue à tous les niveaux", selon Cheikh Bamba Dieye

Le FSD/BJ a tenté une véritable démonstration de force. Hôte de la banlieue ce samedi 12 novembre, le Front pour le Socialisme et la Démocratie/Bennoo Jubbel (FSD/BJ) a convoyé des militants par des cars «Ndiaga ndiaye» et autres moyens de transport en commun. A proximité du Complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, des jeunes et des femmes ont pris d'assaut ces lieux avec des tee-shirt et des slogans favorable à Cheikh Bamba Dièye. De la cérémonie officielle à la clôture du meeting, l'animation a été à son comble. Rien n'a été laissé au hasard. L'objectif était de faire une démonstration de force dans le département de Pikine tant convoité par Bennoo, le PDS (Parti démocratique sénégalais) et la société civile.

Se succédant à la tribune, le troisième adjoint national des jeunes du FSD/BJ, Rémy Diatta a indiqué que "Cheikh Bamba n'est pas Karim Wade. Ce dernier, couvé par son père a été le responsable du plus grand scandale financier qu'est l'autoroute à péage". Et d’ajouter : «l’autoroute Dakar Pikine ne fait que 5 km. Et, il est exigé aux usagers de pays 400 Fcfa si c’est une berline. C'est de l'arnaque", peste-t-il.

Le leader de ce parti qui a été membre de Bennoo Siggal Senegaal a dénoncé le rejet du bulletin uique par le candidat Abdoulaye Wade. Selon lui, «le sentiment de frauder pue à tous les niveau. Du fait que Wade ait refusé l'adoption du bulletin unique". Il est d’avis que ce système reste la meilleure solution pour le pays. Sur la même lancée, il fait savoir que: "le pays a déjà donné à Wade. C'est lui qui doit donner le pays en sortant par la grande porte, dans la mesure où il ne peut pas se présenter. La Constitution le lui interdit. Et donc, il ne doit pas installer ce sentiment de violence".

Égratignant Bennoo, Cheikh Bamba Dièye dit ne point comprendre "pourquoi à 52 ans (40 ans de règne socialiste, en plus de celui des libéraux), le pays ne peut décoller". Et de poursuivre : "nous sommes malades d'une maladie de nos dirigeant. Nous devons mettre fin à ce "je m'en foutisme et contre ce démon".

Cheikh B. Dièye refuse d'entendre qu'un jeune ne peut diriger ce pays. "Il y a 30 ans, on acceptait de donner le pouvoir à une personne du même âge. Et pourquoi le refuser aujourd'hui. Je veux vivre encore vivre afin d'avoir le sentiment d'avoir vécu" conclut-il.
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)