Alors que les autres candidats se dirigent vers les grandes villes du Sénégal, Idrissa Seck, 59 ans, a adopté une stratégie propre à lui. Aller à la quête des électeurs qui se trouvent dans les zones reculées du Sénégal, sans oublier les prières des chefs religieux de plusieurs confréries.
Au lendemain d’un meeting réussi dans sa ville natale à Thiès, une localité située à 70 km à l'est de Dakar, Idy a sillonné des localités comme Ngoundiane et Réfane, Ndanglalama, Lambaye, jusqu’aux villages les plus reculés.
C'est le problème d'eau de santé et de route qui est leurs plus grandes préoccupations. L'accès est un véritable course de combattant à cause de l'état des routes. Une fois élu le soir du 24 février 2019, Idrissa Seck s'est engagé à résoudre leur problème.
Au cours de son séjour à Kaolack, il a recueilli les prières des Serigne (guide religieux, en langue wolof) Serigne Cheikh Tidiane Khalifa Niass et Cheikh Tidiane Ibrahima Niass à Médina Baye.
Le candidat s’est également rendu à Médian Sabakh, dans la région de Kaolack, avant de finir à Darou Salam Wanar, dans la commune de Mabo, département de Birkilane. Dans cette zone, selon un responsable qui a pris la parole, "32 villages se sont mobilisés" pour accueillir le candidat.
Les souffrances des populations sont les mêmes dans tous les villages visités. L’électricité, le manque d’eau, d’emploi, d’infrastructures routières, des bons impayés ect…
Second à la présidentielle de 2007, cinquième en 2012 avec 8% des voix, Idrissa Seck se présente pour la troisième fois à la présidentielle, malgré ses détracteurs qui estiment que « la politique c'est fini pour lui », car il n’a plus aucun poids.