Les Américains votent pour élire leur 45e président, ce mardi 6 novembre. Vont-ils reconduire Barack Obama à la Maison Blanche pour quatre ans, ou bien changer pour le républicain Mitt Romney ? Les deux candidats étaient au coude à coude lors des derniers sondages.
En Afrique, le constat est sans appel : cette fois-ci, l’élection américaine ne suscite plus l’enthousiasme vécu, en novembre 2008, comme un événement historique pour l’Afrique aussi. D’abord parce que le mythe de voir un Noir à la Maison Blanche est tombé : c’est désormais chose faite et la page est tournée. Et ensuite parce qu’on n’a pas senti de véritable impact de la présidence d’Obama dans le continent.
Certes, le président américain a prononcé un discours très fort au Ghana, affirmant notamment que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes » et que les Etats-Unis seraient aux côtés des démocrates africains. Cependant, sur le plan économique et social, la déception est de mise.
Joint par RFI, Alioune Tine, secrétaire général de La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) confirme ce sentiment de frustration, même si Obama « reste quand même le choix de la majorité des Africains ».
Formation des jeunes générations
L’Afrique attendait beaucoup du président Obama et attend toujours, s’il est réélu. On espère de lui qu’il consolide la démocratie ; qu’il soit plus actif concernant le développement mais également qu’il s’implique davantage dans la formation des jeunes. Sur ce dernier point, Kuakuvi Magloire, professeur de philosophie à l'université, au Togo, insiste sur l’importance de cette « richesse humaine qui passe par la formation des jeunes », déficitaire sur le continent africain.
« Un partenaire privilégié dans le domaine du développement »
Bernardin Tossa, sociologue et coordinateur de l’ONG Aldipe, au Bénin, met l’accent sur le partenariat. Il rappelle que les Etats-Unis constituent un partenaire privilégié pour les Africains, et pour le Bénin en particulier. Il compte, lui aussi, sur la réélection du président Barack Obama et sur un engagement plus déterminé pour ce qui est du financement des actions de développement dans les pays africains.
En Afrique du Sud, la romancière Nadine Gordimer, qui a remporté le prix Nobel de littérature en 1991, souhaite que Barack Obama remporte l'élection.
« Dans un grand pays avec autant de problèmes, difficile de les régler tous en un mandat. Mais je pense qu'il a eu la bonne approche. Sa philosophie et son énergie vont globalement dans le bon sens. Et bien sûr, les Etats-Unis sont très importants pour le reste du monde. S'is éternuent, c'est le monde entier, nous autres, qui attrapons une pneumonie.
Je pense aussi qu'il a les bonnes idées en matière d'égalité, matérielle et dans les esprits. Pour qu'on s'accepte tous, avec la seule identité qui vaille, celle qui fait que nous sommes tous des êtres humains. Les gens disent de lui que c'est un président noir, mais je pense qu'il est les deux à la fois : noir et blanc. Et pour moi, c'est un symbole de l'évolution de l'Amérique et du reste du monde. C'est symbolique du fait que le racisme doit disparaître dans les esprits ».
RFI
En Afrique, le constat est sans appel : cette fois-ci, l’élection américaine ne suscite plus l’enthousiasme vécu, en novembre 2008, comme un événement historique pour l’Afrique aussi. D’abord parce que le mythe de voir un Noir à la Maison Blanche est tombé : c’est désormais chose faite et la page est tournée. Et ensuite parce qu’on n’a pas senti de véritable impact de la présidence d’Obama dans le continent.
Certes, le président américain a prononcé un discours très fort au Ghana, affirmant notamment que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes » et que les Etats-Unis seraient aux côtés des démocrates africains. Cependant, sur le plan économique et social, la déception est de mise.
Joint par RFI, Alioune Tine, secrétaire général de La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) confirme ce sentiment de frustration, même si Obama « reste quand même le choix de la majorité des Africains ».
Alioune Tine Secrétaire général de La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) "On le soutient parce qu’il est d’origine africaine, c’est tout". |
Formation des jeunes générations
L’Afrique attendait beaucoup du président Obama et attend toujours, s’il est réélu. On espère de lui qu’il consolide la démocratie ; qu’il soit plus actif concernant le développement mais également qu’il s’implique davantage dans la formation des jeunes. Sur ce dernier point, Kuakuvi Magloire, professeur de philosophie à l'université, au Togo, insiste sur l’importance de cette « richesse humaine qui passe par la formation des jeunes », déficitaire sur le continent africain.
Kuakuvi Magloire Professeur de philosophie au Togo "Nous (en) avons fait l’expérience, en tant qu’enseignants : la recherche et la formation sont des parents pauvres en Afrique". |
« Un partenaire privilégié dans le domaine du développement »
Bernardin Tossa, sociologue et coordinateur de l’ONG Aldipe, au Bénin, met l’accent sur le partenariat. Il rappelle que les Etats-Unis constituent un partenaire privilégié pour les Africains, et pour le Bénin en particulier. Il compte, lui aussi, sur la réélection du président Barack Obama et sur un engagement plus déterminé pour ce qui est du financement des actions de développement dans les pays africains.
Bernardin Tossa Sociologue et coordinateur de l’ONG Aldipe au Bénin "Nous souhaiterions que le président Obama puisse mettre un accent particulier sur le financement des actions de développement des pays africains". |
En Afrique du Sud, la romancière Nadine Gordimer, qui a remporté le prix Nobel de littérature en 1991, souhaite que Barack Obama remporte l'élection.
« Dans un grand pays avec autant de problèmes, difficile de les régler tous en un mandat. Mais je pense qu'il a eu la bonne approche. Sa philosophie et son énergie vont globalement dans le bon sens. Et bien sûr, les Etats-Unis sont très importants pour le reste du monde. S'is éternuent, c'est le monde entier, nous autres, qui attrapons une pneumonie.
Je pense aussi qu'il a les bonnes idées en matière d'égalité, matérielle et dans les esprits. Pour qu'on s'accepte tous, avec la seule identité qui vaille, celle qui fait que nous sommes tous des êtres humains. Les gens disent de lui que c'est un président noir, mais je pense qu'il est les deux à la fois : noir et blanc. Et pour moi, c'est un symbole de l'évolution de l'Amérique et du reste du monde. C'est symbolique du fait que le racisme doit disparaître dans les esprits ».
RFI
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