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Présidentielle au Gabon: Oligui Nguema clôture sa campagne dans le nord, les observateurs internationaux se préparent à Libreville

Au Gabon, la campagne électorale dans la perspective de l’élection présidentielle de samedi 12 avril tire à sa fin. Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, auteur du coup d’État qui a mis fin à plus d’un demi-siècle de pouvoir de la famille Bongo, a choisi le Woleu-Ntem, dans le nord, pour boucler son périple à l’intérieur du pays. Son père est originaire de cette province, tandis que sa mère vient du Haut-Ogooué, dans le sud-est. Dans ce contexte, plusieurs missions d’observation, dont celles du Commonwealth, de l’Union africaine et de la Francophonie, sont arrivées à Libreville pour garantir la transparence des élections.



C'est la ferveur des grands jours à Bitam, petite ville de 28 000 habitants située à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. T-shirts, casquettes et banderoles du candidat sont visibles partout, rapporte notre correspondant, Yves-Laurent Goma, de retour d'Oyem. Dans son discours, Brice Clotaire Oligui Nguema étale une longue liste de promesses, dont la construction dans la ville du premier immeuble de cinq étages : « Priorité aux infrastructures modernes, aux routes et aux transports et au développement durable. »
 
Le balai des hélicoptères du candidat s'ébranle ensuite vers Mitzic, troisième ville de la province. C’est finalement à la nuit tombée que celui qui se proclame être le bâtisseur du Gabon arrive au stade d’Oyem, la ville de son père, présent à la tribune. « Ici, je suis chez moi. Ici, je joue à domicile. Alors, levons-nous le 12 pour voter le bulletin de Brice Clotaire Oligui Nguema ! »
 
Message bien reçu par l'auditoire : « Le 12, une victoire à la soviétique : 100% Brice Clotaire Oligui Nguema », scande l'une des participantes. « Inchallah, on va le voter sans regret », ajoute une autre.
 
Lors du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier, la province du Woleu-Ntem avait voté oui à plus de 97 %.
 
À Libreville, alors que la transition promet des élections transparentes et crédibles pour la présidentielle, les sceptiques, pour leur part, s’interrogent sur la capacité à rompre avec un système accusé de fraude à chaque scrutin — nombre d’anciens caciques des années Bongo sont toujours en place.
 
Dans ce contexte, plusieurs missions d’observation internationales sont ainsi arrivées à Libreville ces derniers jours. Parmi elles, la mission du Commonwealth, dirigée par l’ex-président des Seychelles Danny Faure, mais aussi celle de l’Union africaine, conduite par l’ex-premier ministre de Sao Tomé-et-Principe, Patrice Trovoada, et l’ex-président burundais Domitien Ndayizeye. La mission de la Francophonie, quant à elle, est dirigée par Désiré Nyaruhirira, conseiller diplomatique de la secrétaire générale Louise Mushikiwabo.
 
La société civile locale est aussi partie prenante, rapporte notre envoyé spécial à Libreville, François Mazet. Parmi ces organisations, le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, le Redhac, dont Jeanne Clarisse Dilaba est la coordinatrice au Gabon.
 
L’Union européenne n’envoie pas de mission suite à l’absence d’accord avec le gouvernement de Libreville, mais forme et soutient, des organisations locales.

RFI

Jeudi 10 Avril 2025 - 14:31


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