Près de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes, pour un vote à l’issue duquel le pays sera enfin doté d’un président élu, après une période de transition de près d’an et demi. Les Maliens doivent choisir aujourd’hui entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé ; les organisateurs du scrutin espèrent une participation au moins aussi importante qu'au premier tour : il y a deux semaines, près d’un électeur sur deux s’était déplacé, une mobilisation historique.
Mais de telles prévisions nécessitent des moyens de sécurité adéquats, particulièrement dans le Nord. Tombouctou, Gao, Kidal, dans ces principales villes des trois régions du nord du Mali, un dispositif de sécurité est en place. En pointe, l’armée malienne et les forces sous drapeau onusien, et en soutien, les forces françaises de l’opération Serval. Mais pour la sécurisation des opérations de vote, il sera tout à fait possible de voir les trois forces manoeuvrer ensemble sur le terrain.
Sécurité renforcée à Gao
A Kidal et dans sa région, les islamistes qui ont subi d’importants revers, ont du mal à se réorganiser. En revanche dans la région de Gao, nombreux sont les jihadistes qui ont pu disparaître dans la nature. Selon une source sécuritaire régionale, des conversations téléphoniques interceptées confirment leur présence non loin de certaines localités. C’est probablement pourquoi la sécurité est nettement renforcée dans cette région.
Ainsi, des fouilles méticuleuses ont été menées à l'approche du second tour afin de débusquer des combattants jihadistes ou mettre la main sur des caches d’armes. Selon le ministère français de la Défense, près de 170 militaires et une quarantaine de véhicules ont été déployés pendant huit jours.
Source : Rfi.fr
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