Une foule de personnes se bouscule et fait le pied de grue devant la gouvernance de Kaolack. Il y a là des femmes d'âge mûr qui ont revêtu leur plus beau boubou. Il y a aussi des notables, des chefs religieux et quelques responsables de groupements économiques. Tous attendent avec impatience, sous un soleil de plomb, l'arrivée du président sortant, Abdoulaye Wade. Parmi eux, Khalifa Sow qui a en tête une liste de doléances : « Il faut augmenter les usines, les infrastructures pour les jeunes, pour que tous les jeunes du Sénégal puissent travailler !»
Ce qui préoccupe les habitants, c'est la crise du monde rural. Malick Cissé travaille avec des producteurs. Il vient défendre leurs intérêts auprès du candidat du Parti démocratique sénégalais : « L'arachide n'est pas bonne cette année parce que la pluie est venue tard. Les producteurs sont très fatigués maintenant. Ils sont très très fatigués, insiste-t-il avant d'ajouter : je demande au président de la république d'éponger les dettes que les producteurs ont dans les banques ! »
Devant une petite foule d'étudiants, de transporteurs et de commerçants rassemblés à la chambre de commerce, Abdoulaye Wade n'a qu'un seul slogan : voter en masse au second tour et éviter de s'abstenir : « Savez-vous pourquoi je n'ai pas gagné dès le premier tour ? Parce qu'un Sénégalais sur deux n'est pas allé voter ! Mais vous voyez, l'élection se déroule dans la paix. Donc, je vous demande de sortir, d'aller voter massivement pour le second tour ».
Ce vendredi 16 mars, Abdoulaye Wade poursuit sa campagne électoral à Dakar où il doit rencontrer les cadres libéraux et les intellectuels de son parti.
L'unité socialiste « retrouvée » derrière Macky Sall
C’est un message très clair que le Parti socialiste sénégalais a voulu envoyer à son électorat national depuis Mbour. Le parti de Léopold Sédar Senghor, de Abdou Diouf, de Ousmane Tanor Dieng appelle à soutenir Macky Sall pour le second tour de la présidentielle sénégalaise.
Plusieurs grandes figures du PS étaient à la tribune, pour montrer leur soutien à ce mot d’ordre : Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall Sall, le maire de Dakar, Khalifa Sall, et bien évidemment Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du parti. L’heure est aux messages d’unité pour permettre de bons reports de voix au second tour.
«Je suis en total accord avec l'importance que Macky Sall a donné à la lutte contre la cherté de la vie, à la question de l'emploi, a réaffirmé Ousmane Tanor Dieng dans son discours, on a une large convergence de nos priorités. On a une large convergence de nos engagements et c'est cela qui est important ».
Nous allons nous battre ensemble, lance également le secrétaire général du PS, nous allons gagner ensemble et nous allons servir notre pays ensemble.
De son côté, Macky Sall se félicite de cette unité retrouvée : « Nous avons retrouvé l'unité tant recherchée ! L'unité qui nous permettra le 25 [mars, NDLR] de parachever la marche vers le progrès et la démocratie ».
Aux habitants de Mbour, il promet par la même occasion la relance du tourisme, en réduisant le montant des taxes aéroportuaires mises en place par le pouvoir actuel.
À Mbour, les pêcheurs ne trouvent plus leur compte Au quai de pêche de Mbour, la vie tourne au ralenti. Des pêcheurs qui ont débarqué couvrent de glace leurs bacs de poisson. De petits mareyeurs attendent l’arrivée des pirogues pour alimenter le commerce local en produits de la pêche.
Installé au bord de l’océan, rouleaux de fil de pêche en main, Mbaye Mbengue Gueye prépare sa palangre et ses appâts pour sortir en mer. Mais il se fait peu d’illusions sur la quantité de poissons qu’il pourra attraper : « Comme on a vendu la mer à des bateaux étrangers, dit-il, la pêche n’est plus très bonne. Il y a vingt ans de cela je pouvais ramener 100 à 150 kilos par sortie. Aujourd’hui je ramène 20 ou 30 kilos, 50 kilos quand vraiment il y a beaucoup de prises ». Aidé de quelques jeunes, il pousse la barque vers la mer. Retour prévu le lendemain, dans la matinée.
Adama Sall est le président de la fédération des groupements d’intérêt économique de pêche du département de Mbour. Et lui aussi critique les licences de pêche attribuées par le gouvernement : « On vend les licences à des bateaux étrangers qui vont nous prendre nos poissons. Or, nous, on a besoin de ce poisson. C'est la pêche qui fait vivre tous ces gens-là ».
Du prochain président sénégalais, Adama Sall attend plus de concertation dans l'octroi des licences de pêche, la fin du monopole sur le commerce des équipements et qu’il prenne aussi en considération les institutions de micro-finance des pêcheurs.
RFI
Ce qui préoccupe les habitants, c'est la crise du monde rural. Malick Cissé travaille avec des producteurs. Il vient défendre leurs intérêts auprès du candidat du Parti démocratique sénégalais : « L'arachide n'est pas bonne cette année parce que la pluie est venue tard. Les producteurs sont très fatigués maintenant. Ils sont très très fatigués, insiste-t-il avant d'ajouter : je demande au président de la république d'éponger les dettes que les producteurs ont dans les banques ! »
Devant une petite foule d'étudiants, de transporteurs et de commerçants rassemblés à la chambre de commerce, Abdoulaye Wade n'a qu'un seul slogan : voter en masse au second tour et éviter de s'abstenir : « Savez-vous pourquoi je n'ai pas gagné dès le premier tour ? Parce qu'un Sénégalais sur deux n'est pas allé voter ! Mais vous voyez, l'élection se déroule dans la paix. Donc, je vous demande de sortir, d'aller voter massivement pour le second tour ».
Ce vendredi 16 mars, Abdoulaye Wade poursuit sa campagne électoral à Dakar où il doit rencontrer les cadres libéraux et les intellectuels de son parti.
L'unité socialiste « retrouvée » derrière Macky Sall
C’est un message très clair que le Parti socialiste sénégalais a voulu envoyer à son électorat national depuis Mbour. Le parti de Léopold Sédar Senghor, de Abdou Diouf, de Ousmane Tanor Dieng appelle à soutenir Macky Sall pour le second tour de la présidentielle sénégalaise.
Plusieurs grandes figures du PS étaient à la tribune, pour montrer leur soutien à ce mot d’ordre : Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall Sall, le maire de Dakar, Khalifa Sall, et bien évidemment Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du parti. L’heure est aux messages d’unité pour permettre de bons reports de voix au second tour.
«Je suis en total accord avec l'importance que Macky Sall a donné à la lutte contre la cherté de la vie, à la question de l'emploi, a réaffirmé Ousmane Tanor Dieng dans son discours, on a une large convergence de nos priorités. On a une large convergence de nos engagements et c'est cela qui est important ».
Nous allons nous battre ensemble, lance également le secrétaire général du PS, nous allons gagner ensemble et nous allons servir notre pays ensemble.
De son côté, Macky Sall se félicite de cette unité retrouvée : « Nous avons retrouvé l'unité tant recherchée ! L'unité qui nous permettra le 25 [mars, NDLR] de parachever la marche vers le progrès et la démocratie ».
Aux habitants de Mbour, il promet par la même occasion la relance du tourisme, en réduisant le montant des taxes aéroportuaires mises en place par le pouvoir actuel.
À Mbour, les pêcheurs ne trouvent plus leur compte Au quai de pêche de Mbour, la vie tourne au ralenti. Des pêcheurs qui ont débarqué couvrent de glace leurs bacs de poisson. De petits mareyeurs attendent l’arrivée des pirogues pour alimenter le commerce local en produits de la pêche.
Installé au bord de l’océan, rouleaux de fil de pêche en main, Mbaye Mbengue Gueye prépare sa palangre et ses appâts pour sortir en mer. Mais il se fait peu d’illusions sur la quantité de poissons qu’il pourra attraper : « Comme on a vendu la mer à des bateaux étrangers, dit-il, la pêche n’est plus très bonne. Il y a vingt ans de cela je pouvais ramener 100 à 150 kilos par sortie. Aujourd’hui je ramène 20 ou 30 kilos, 50 kilos quand vraiment il y a beaucoup de prises ». Aidé de quelques jeunes, il pousse la barque vers la mer. Retour prévu le lendemain, dans la matinée.
Adama Sall est le président de la fédération des groupements d’intérêt économique de pêche du département de Mbour. Et lui aussi critique les licences de pêche attribuées par le gouvernement : « On vend les licences à des bateaux étrangers qui vont nous prendre nos poissons. Or, nous, on a besoin de ce poisson. C'est la pêche qui fait vivre tous ces gens-là ».
Du prochain président sénégalais, Adama Sall attend plus de concertation dans l'octroi des licences de pêche, la fin du monopole sur le commerce des équipements et qu’il prenne aussi en considération les institutions de micro-finance des pêcheurs.
RFI