Rien n'est prêt pour des élections crédibles et transparentes, prévues pourtant le 31 juillet prochain. C'est le constat dressé par la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et repris par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai, adversaire de Mugabe à la prochaine présidentielle.
En cause : l'attitude des médias et des forces de sécurité inféodés à la présidence. L'opposition réclame de plus la révision du fichier électoral.
Mais Robert Mugabe, qui a fait mine un temps de concéder deux semaines supplémentaires, a pour lui la décision d'une Cour constitutionnelle - aux ordres -, et qui a maintenu la date du 31 juillet qu'il avait lui même fixée. Pour le président zimbabwéen, la SADC n'a qu'à se ranger à la decision de la Cour.
Selon l'institut zimbabwéen spécialisé sur les questions de droit, le RAU, qui vient de publier un rapport, un million d'electeurs figurant sur le fichier electoral sont morts ou à l'étranger. Près de deux millions de moins de 30 ans n'y figurent pas.
Intimidations et violences
L'autre crainte, ce sont les intimidations et les violences électorales attisées par la Zanu-PF, le parti de Robert Mugabe. En 2008, ces violences avaient fait 200 morts et contraint Morgan Tsvangirai à se retirer de la course. C'est la communauté internationale qui avait forcé Robert Mugabe à le prendre comme Premier ministre.
Les pions se mettent en place dans la même configuration qu'en 2008. Avec des questions : quelle sera l'attitude de la communauté internationale en cas de fraudes ou de violences ? Que fera l'armée, qui avait choisi Mugabe il y a cinq ans, mais qui sait qu'il n'est pas éternel ?
Selon un bon connaisseur du pays, on rejoue la même pièce qu'en 2008 en pariant sur une fin différente. Morgan Tsvangirai, de son côté, lance sa campagne ce dimanche 8 juillet.
Source : Rfi.fr
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