Présidentielle de 2012 : Démarrage de la campagne ce samedi à minuit, pas de boycott


Rédigé le Dimanche 5 Février 2012 à 00:01 | Lu 870 commentaire(s)


En s’inspirant de l’élection législative de 2007, où l’opposition sénégalaise avait boycotté, les ténors de cette opposition ont cette fois-ci écarté tout boycott de la présidentielle du 26 février prochain. Et la campagne électorale démarre ce samedi à minuit.


Le combat contre la candidature du président sortant pour un nouveau mandat continu, selon les contestataires (Opposition & Société civile sénégalaise). Ce 26 février 2012, les Sénégalais sont convoqués aux urnes pour la 10-ème fois pour élire un chef de l’Etat.

Quelque 5.080.294 électeurs civils sont inscrits sur le fichier électoral qui compte également 23.003 militaires et paramilitaires. Les Sénégalais qui votent à l’étranger sont au nombre de 204.433 électeurs, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).

La carte électorale compte 11.904 bureaux de vote répartis dans 6.192 centres de vote. Le département de Dakar se taille la part du lion avec 885 bureaux de vote.

Le Conseil constitutionnel a validé, dimanche dernier, 14 candidatures dont celle d’Abdoulaye Wade. Les juges ont accepté les candidatures des ex-Premiers ministres Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, ainsi que celles d’Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall, Djibril Ngom et Doudou Ndoye.

Parmi les candidatures retenues, il y a aussi celles de deux femmes, la styliste Diouma Diakhaté et le professeur d’université Amsatou Sow Sidibé, celle de l’expert-comptable Mor Dieng et celles des ingénieurs Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye (Bamba) et Oumar Khassimou Dia.

Les candidatures de Youssou Ndour, Abdourahmane Sarr et Kéba Keinde ont été invalidées par le Conseil constitutionnel pour ’’non-conformité aux prescriptions de l’article LO 116 du code électoral’’ sur le nombre de signatures fixé à 10.000.

La validation de la candidature de Me Wade a donné lieu à de vives manifestations de contestation à l’appel du Mouvement du 23 juin (M23) mis en place, par l’opposition et la société civile, pour s’opposer au vote du projet de loi, retiré, instituant un ticket président-vice-président élu avec 25 % des suffrages. Au cours de ces manifestations, le pays a enregistré quatre personnes dont un jeune policier et un étudiant ont été tuées à Dakar et à Podor (nord).

Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a accusé vendredi l’opposition sénégalaise d’être la principale responsable de ces morts. Et vice-versa, l’Opposition et certaines ONG de défense de droit de l’Homme tiennent pour responsable de ces actes Me Abdoulaye Wade.

Le M 23 s’est défendu d’être à l’origine des violences enregistrées au cours de ses rassemblements, accusant en particulier le pouvoir d’avoir organisé l’infiltration de son rassemblement de mardi dernier à la Place de l’Obélisque.

Sept candidats de l’opposition membres du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) ont déclaré samedi à Dakar qu’ils ne vont pas boycotter la campagne et le scrutin présidentiel, tout en affichant leur détermination à contrer la participation du président sortant Me Abdoulaye Wade.

« Nous ne boycottons ni la campagne électorale, ni le scrutin », a dit Moustapha Niasse qui s’exprimait lors de la conférence de presse des candidats membres du M23.

Pour le candidat de Bennoo siggil senegaal (Opposition) « nous n’avons pas envisagé hier, nous n’envisageons ni aujourd’hui, ni demain, la tenue d’un scrutin présidentiel avec Me Abdoulaye Wade comme candidat ».

Présents à la rencontre avec les journalistes, les candidats, Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Bamba Dièye,Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall, Macky Sall et Idrissa Seck ont signé une déclaration pour leur engagement collectif à « arrêter la candidature du président Abdoulaye Wade ».




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