Présidentielle en Afghanistan: encore peu d'affluence dans les bureaux de vote

L’élection présidentielle se déroule ce samedi 28 septembre en Afghanistan. Il y a seize candidats en lice, et deux favoris, l'actuel chef de l'État Ashraf Ghani et son Premier ministre Abdullah Abdullah. Dix millions d'électeurs doivent les départager, 5 000 bureaux de vote sont ouverts et 72 000 hommes doivent surveiller ces lieux de vote. Mais on ne sait pas le nombre d'électeurs qui oseront se déplacer malgré les menaces de talibans qui ont appelé à boycotter le scrutin.



A 10 heures et demie à Kaboul, ça ne se bouscule pas pour aller voter pour ce scrutin présidentiel. Il y a, en effet, peu d’affluence. La ville a même des airs de ville fantôme. Il y a peu de circulation, on voit très peu de personnes dans les rues, dans le centre de Kaboul. La ville est quadrillée par la police et l’armée afghane.

Les bureaux de vote ont ouvert avec une heure trente de retard et des employés de la Commission électorale indépendante (CEI), près du bureau de vote où se trouve notre correspondante, ont attendu plus d’une heure parce qu’ils n’avaient pas reçu leur badge d’accès. Après que ce bureau de vote a ouvert, plusieurs électeurs en sont sortis déçus, agacés, en colère parce que leur nom ne se trouvait pas sur les listes électorales. On voit donc, déjà, de nombreux dysfonctionnements dans ce scrutin.

Des explosions dans tout le pays

Et déjà plusieurs explosions ont retenti à travers le pays, notamment à Kaboul. Dans le centre de Kaboul, on a en effet entendu au loin au moins une explosion. Elle se serait produite dans un bâtiment en construction, près d’un lycée dans le nord de la ville. Explosion due à des engins explosifs improvisés. Pas de victimes au vu de certaines sources sécuritaires. D’autres explosions ont été rapportées dans l’est et le sud du pays, notamment à Jalalabad et Kandahar, où il y aurait quinze blessés. On a peu d’informations sur ces explosions.

Ce scrutin se tient donc sous haute tension. Les talibans ont prévenu qu’ils feront tout pour s’attaquer aux bureaux de vote et aux forces de sécurité afin de saboter ce scrutin présidentiel qu’ils considèrent illégitime. Et ce climat sécuritaire risque d’avoir un impact certain sur le taux de participation des électeurs.

Rfi.fr

Samedi 28 Septembre 2019 10:02


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