Près deux millions d'électeurs sont appelés à départager les deux candidats à la magistrature suprême, qui se sont affrontés lors d'un débat télévisé vendredi à Bangui.
Un double scrutin qui enregistre un faible engouement des électeurs comparé à celui du 30 décembre dernier.
Malgré des dispositions prises par l’ANE pour corriger les erreurs du 1er tour, des imperfections liées à des cas d’omissions de noms persistent. Une situation déplorée par ces quelques électeurs.
"J'ai pas pu voter parce que mon nom ne figure pas sur la liste. Au premier tour, on m'avait laissé voté. Mais cette fois-ci, l'ANE ne nous laisse pas voter. Cela fait mal parce que je suis une citoyenne et j'aurais aimé voté", se désole une électrice.
Général Balla Keïta, chef de la MINUSCA : "l'ambiance est bonne, les gens ont confiance"
Malgré des problèmes logistiques, le scrutin se déroule bien selon le Général Balla Keita, le chef de la force de maintien de la paix de l'ONU, la MINUSCA.
"Aujourd'hui, nous revenons voir si la où la guerre s'était passé, si tout se passe bien. Vous voyez l'ambiance est formidable, les gens sont heureux, ils ont confiance", a déclaré l'officier sénégalais, chef de la MINUSCA.
Les Centrafricains ont commencé dimanche à voter dans le calme pour choisir, entre les deux anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, un président qui devra sortir le pays de trois ans de violences intercommunautaires.
"Tout ce que nous voulons, c'est d'abord la sécurité pour donner un nouveau souffle à notre pays", a déclaré Ndadder, un militaire qui attendait son tour pour voter au PK5, l'enclave musulmane de Bangui. Une déclaration largement approuvée par ses compatriotes présents dans la file d'attente.
Les bureaux de vote ont ouvert en retard en Centrafrique mais les scrutins présidentiels et legislatifs ont bien lieu malgré des problemes logistiques. Le pays espère ainsi mettre un terme au chaos qui dure depuis trois ans.