A Bamako, devant un vendeur de journaux, ce lundi 12 août au lendemain du second tour de l'élection présidentielle. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
En début d’après-midi, le coordinateur national de campagne de Soumaïla Cissé, Gouagnon Coulibaly a fait un rapide point de presse. Dans une déclaration, celui-ci a indiqué que, pour son candidat, « les dysfonctionnements importants du premier tour ont été amplifiés au second, entachant de façon significative la crédibilité des résultats ».
Gouagnon Coulibaly a parlé d’installation d’urnes parallèles dans des lieux de culte, de bourrage d’urnes avant même le début des opérations électorales, ainsi que de harcèlement et d’intimidation des mandataires et du délégué du candidat Soumaïla Cissé. « Les résultats attribués à notre adversaire et l’écart constant dans les bureaux de vote du district de Bamako amènent à se poser beaucoup de questions », a déclaré Gouagnon Coulibaly.
Le coordinateur de campagne de Soumaïla Cissé dit cependant que son équipe reste sereine et annonce que le candidat s’adressera aux Maliens très prochainement.
Satisfaction du côté des observateurs
Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, Louis Michel, a effectué, de son côté, un premier bilan de cette journée, au moment de la fermeture des bureaux de vote. Globalement une organisation « plus fluide et pas d’incidents notables ».
« Partout, dans tous les bureaux que j’ai visités, ça m’a aussi été rapporté par les autres observateurs de l’équipe de l’Union européenne et aussi par les observateurs des autres Missions d’observations. Globalement, il n’y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler », affirme Louis Michel. « Ça s’est déroulé dans de bonnes conditions, ça s’est déroulé dans un climat serein, calme. Indiscutablement entre les deux tours, il y a eu une amélioration du processus électoral et de la méthodologie de l’élection. Par exemple, l’identification des bureaux était beaucoup plus facile, plus accessible. Evidemment, les gens avaient déjà voté au premier tour, donc ils savaient désormais quel était le bureau où ils devaient voter. Mais en plus, j’ai observé qu’ils avaient dépêché sur place dans la plupart des centres des personnes qui pouvaient très facilement, de manière informatique, donner le numéro du bureau à partir de la carte... Donc il y a eu une grosse amélioration ».
Dans l'attente des résultats
Les Maliens attendent maintenant les résultats provisoires qui doivent être proclamés dans les jours qui viennent par le ministère de l’Administration territoriale. Mais beaucoup se sont déjà fait leur idée sur l’issue du scrutin après avoir écouté jusque tard dans la nuit les radios qui égrainaient les résultats, bureau de vote par bureau de vote.
La presse malienne, d’ailleurs, revient abondamment ce matin sur le déroulement du scrutin. « Une affluence plutôt moyenne », titre l’Essor qui s’interroge sur les raisons pour lesquelles on n’a pas vu dans certains centres de vote la même foule qu’au premier tour : « La pluie a-t-elle eu une incidence sur le zèle des électeurs », s’interroge le journal, « ou la meilleure organisation a-t-elle éliminé les bouchons humains qui encombraient les cours des bureaux de vote ? ».
Un reporter des Echos, lui, pointe une présence massive des femmes lors de ce scrutin. Une tendance notée également par les observateurs de la société civile malienne.
Source : Rfi.fr
Gouagnon Coulibaly a parlé d’installation d’urnes parallèles dans des lieux de culte, de bourrage d’urnes avant même le début des opérations électorales, ainsi que de harcèlement et d’intimidation des mandataires et du délégué du candidat Soumaïla Cissé. « Les résultats attribués à notre adversaire et l’écart constant dans les bureaux de vote du district de Bamako amènent à se poser beaucoup de questions », a déclaré Gouagnon Coulibaly.
Le coordinateur de campagne de Soumaïla Cissé dit cependant que son équipe reste sereine et annonce que le candidat s’adressera aux Maliens très prochainement.
Satisfaction du côté des observateurs
Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, Louis Michel, a effectué, de son côté, un premier bilan de cette journée, au moment de la fermeture des bureaux de vote. Globalement une organisation « plus fluide et pas d’incidents notables ».
« Partout, dans tous les bureaux que j’ai visités, ça m’a aussi été rapporté par les autres observateurs de l’équipe de l’Union européenne et aussi par les observateurs des autres Missions d’observations. Globalement, il n’y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler », affirme Louis Michel. « Ça s’est déroulé dans de bonnes conditions, ça s’est déroulé dans un climat serein, calme. Indiscutablement entre les deux tours, il y a eu une amélioration du processus électoral et de la méthodologie de l’élection. Par exemple, l’identification des bureaux était beaucoup plus facile, plus accessible. Evidemment, les gens avaient déjà voté au premier tour, donc ils savaient désormais quel était le bureau où ils devaient voter. Mais en plus, j’ai observé qu’ils avaient dépêché sur place dans la plupart des centres des personnes qui pouvaient très facilement, de manière informatique, donner le numéro du bureau à partir de la carte... Donc il y a eu une grosse amélioration ».
Dans l'attente des résultats
Les Maliens attendent maintenant les résultats provisoires qui doivent être proclamés dans les jours qui viennent par le ministère de l’Administration territoriale. Mais beaucoup se sont déjà fait leur idée sur l’issue du scrutin après avoir écouté jusque tard dans la nuit les radios qui égrainaient les résultats, bureau de vote par bureau de vote.
La presse malienne, d’ailleurs, revient abondamment ce matin sur le déroulement du scrutin. « Une affluence plutôt moyenne », titre l’Essor qui s’interroge sur les raisons pour lesquelles on n’a pas vu dans certains centres de vote la même foule qu’au premier tour : « La pluie a-t-elle eu une incidence sur le zèle des électeurs », s’interroge le journal, « ou la meilleure organisation a-t-elle éliminé les bouchons humains qui encombraient les cours des bureaux de vote ? ».
Un reporter des Echos, lui, pointe une présence massive des femmes lors de ce scrutin. Une tendance notée également par les observateurs de la société civile malienne.
Source : Rfi.fr