L'effectivité de la mesure du ministre de la Santé qui consiste à soigner les sinistrés malades liés à l'hivernage, pose problème. Dans le site de recasement à l'école élémentaire Cherif 1 et Cherif 2 à Rufisque, où plus de 406 âmes soit 52 familles sont relogées, des cas de maladies hydriques sont notés. Mais ces malades référés au poste de santé reviennent avec des ordonnances, en lieu et place de médicaments. Une rupture de médicaments est notée dans le poste de santé, selon les responsables de la Croix Rouge, en charge des évacuations sanitaires.
Des enfants qui jouent dans la cour de l'école, rien de plus normal. Cette fois-ci, ce ne sont pas les rues de Rufisque qu'ils ont l’habitude d'arpenter, mais dans la cour des écoles primaires Chérif 1 et Chérif 2 à Diorga Chérif, localité située dans le département de Rufisque. Le sol est humide, un tapis herbacé qui laisse croire que le site où sont relogés les sinistrés, vient d'être sorti de ses eaux. Les flaques d'eaux sont toujours visibles. Devant les 19 salles de classe où sont réparties les 52 familles, on aperçoit des femmes qui s'activent pour la cuisson du riz. A côté, des jeunes et vieux autour de la théière pour certainement tenter de noyer leur calvaire dans le verre. Une façon de tuer le temps avant l'arrivée des solutions devant leur permettre de regagner leur maison. L'ambiance est bon enfant, même si la tristesse et la fatigue se lisent sur leur visage.
Selon les sinistrés rencontrés sur les lieux, les conditions d’existence sont plus ou moins acceptables, au regard de ce qu’ils ont laissé derrière eux. Une dame, dans une salle de classe, nous montre son enfant de 8 ans qui présente des symptômes du paludisme : « c'est mon enfant, il vomit tout le temps, des vomissements accompagnés de diarrhée ». L’avez-vous amené à l’infirmerie ? Elle répond : « Oui, je l’ai amené au poste de santé, mais on ne lui a donné que des médicaments contre les vers ».
Une autre dame, la trentaine, un enfant de 5 ans dans le dos et dont le bras est plâtré jusqu'à l'épaule, nous renseigne que son fils a eu un accident lors de la dernière forte pluie : « C’est le jour de la forte pluie, il pleuvait et moi je m’arrangeais pour sauver les meubles, et c’est au moment de sortir que mon enfant est tombé. Je l’ai amené à l'hôpital avec mes propres moyens. On a même pris rendez-vous, mais je n’avais plus les moyens. C’est pourquoi je sollicite de l’aide, car on a tout perdu à cause des inondations », lance la jeune dame. Assis devant la salle de classe avec des amis venus lui rendre visite, un autre sinistré dont la femme souffre d’hypertension, raconte : « ma femme avait piqué une crise liée à la tension, heureusement la Croix Rouge l'a évacuée à l'hôpital Youssou Mbargane où on m’a prescrit une ordonnance qu'on a remise au Préfet, mais jusque-là on me dit que l'argent va bientôt arriver. Jusque-là, je n’ai pas encore les médicaments », déplore le mari fauché.
Dans la classe qui sert d'infirmerie, c'est l'omerta, seuls quelques flacons sont sur une table de fortune, même pas de box pour les consultations. Le responsable interrogé sur les pathologies nous rabroue : « non, non, on nous interdit de donner une quelconque information sur l'infirmerie. Nous dépendons du poste de santé qui est de l’autre côté. Allez voir l'ICP. Nous travaillons avec les moyens de bord, c'est tout ».
Encadré
Atta Diémé, responsable de la croix rouge
« Il y a rupture de médicaments dans le poste de santé »
Selon Atta Diémé, responsable de la Croix Rouge dans le site de recasement en charge des évacuations sanitaires, les conditions de travail sont précaires : «on nous donné une consigne d'évacuer les cas graves dans les structures de santé, mais dés qu'on réfère un malade, l’infirmier chef de poste nous prescrit des ordonnances qu’on amène chez le Préfet qui nous signifie que les sinistrés malades doivent être pris en charge gratuitement dans les structures de santé. Mais quand on revient au poste de santé, on nous indique qu’il n’y a pas de médicaments disponibles et qu’il y a rupture. Il y a même des sinistrés qui n arrivent pas à se soigner, il faut que les autorités décantent la situation », dit-il.
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Docteur Aboubacry Fall, Directeur de la prévention médicale :
«La prise en charge des sinistrés est gratuite, il faut que les comités de santé anticipent, en attendant l’arrivée des médicaments »
« Nous sommes là dans le cadre de prise en charge des maladies liées aux inondations, avec un lot de 5OO moustiquaires pour la prévention du paludisme. Mais aussi échanger sur la mesure de gratuité des médicaments en faveur des sinistrés des inondations, prise par le ministre de la santé et qui court jusqu’au mois d’octobre prochain. Les instructions ont été données à l'ensemble des médecin-chefs de districts et médecin-chefs de région pour l’effectivité de la mesure du ministre de la santé et de l’action sociale. En ce qui concerne la rupture de médicaments, nous avons demandé aux comités de santé de s'impliquer et de prendre en charge les malades en attendant l'arrivée des médicaments dans 48 h. Pour Dakar seulement, on a un don de médicaments de 5 millions ».
Source : Sudonline
Des enfants qui jouent dans la cour de l'école, rien de plus normal. Cette fois-ci, ce ne sont pas les rues de Rufisque qu'ils ont l’habitude d'arpenter, mais dans la cour des écoles primaires Chérif 1 et Chérif 2 à Diorga Chérif, localité située dans le département de Rufisque. Le sol est humide, un tapis herbacé qui laisse croire que le site où sont relogés les sinistrés, vient d'être sorti de ses eaux. Les flaques d'eaux sont toujours visibles. Devant les 19 salles de classe où sont réparties les 52 familles, on aperçoit des femmes qui s'activent pour la cuisson du riz. A côté, des jeunes et vieux autour de la théière pour certainement tenter de noyer leur calvaire dans le verre. Une façon de tuer le temps avant l'arrivée des solutions devant leur permettre de regagner leur maison. L'ambiance est bon enfant, même si la tristesse et la fatigue se lisent sur leur visage.
Selon les sinistrés rencontrés sur les lieux, les conditions d’existence sont plus ou moins acceptables, au regard de ce qu’ils ont laissé derrière eux. Une dame, dans une salle de classe, nous montre son enfant de 8 ans qui présente des symptômes du paludisme : « c'est mon enfant, il vomit tout le temps, des vomissements accompagnés de diarrhée ». L’avez-vous amené à l’infirmerie ? Elle répond : « Oui, je l’ai amené au poste de santé, mais on ne lui a donné que des médicaments contre les vers ».
Une autre dame, la trentaine, un enfant de 5 ans dans le dos et dont le bras est plâtré jusqu'à l'épaule, nous renseigne que son fils a eu un accident lors de la dernière forte pluie : « C’est le jour de la forte pluie, il pleuvait et moi je m’arrangeais pour sauver les meubles, et c’est au moment de sortir que mon enfant est tombé. Je l’ai amené à l'hôpital avec mes propres moyens. On a même pris rendez-vous, mais je n’avais plus les moyens. C’est pourquoi je sollicite de l’aide, car on a tout perdu à cause des inondations », lance la jeune dame. Assis devant la salle de classe avec des amis venus lui rendre visite, un autre sinistré dont la femme souffre d’hypertension, raconte : « ma femme avait piqué une crise liée à la tension, heureusement la Croix Rouge l'a évacuée à l'hôpital Youssou Mbargane où on m’a prescrit une ordonnance qu'on a remise au Préfet, mais jusque-là on me dit que l'argent va bientôt arriver. Jusque-là, je n’ai pas encore les médicaments », déplore le mari fauché.
Dans la classe qui sert d'infirmerie, c'est l'omerta, seuls quelques flacons sont sur une table de fortune, même pas de box pour les consultations. Le responsable interrogé sur les pathologies nous rabroue : « non, non, on nous interdit de donner une quelconque information sur l'infirmerie. Nous dépendons du poste de santé qui est de l’autre côté. Allez voir l'ICP. Nous travaillons avec les moyens de bord, c'est tout ».
Encadré
Atta Diémé, responsable de la croix rouge
« Il y a rupture de médicaments dans le poste de santé »
Selon Atta Diémé, responsable de la Croix Rouge dans le site de recasement en charge des évacuations sanitaires, les conditions de travail sont précaires : «on nous donné une consigne d'évacuer les cas graves dans les structures de santé, mais dés qu'on réfère un malade, l’infirmier chef de poste nous prescrit des ordonnances qu’on amène chez le Préfet qui nous signifie que les sinistrés malades doivent être pris en charge gratuitement dans les structures de santé. Mais quand on revient au poste de santé, on nous indique qu’il n’y a pas de médicaments disponibles et qu’il y a rupture. Il y a même des sinistrés qui n arrivent pas à se soigner, il faut que les autorités décantent la situation », dit-il.
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Docteur Aboubacry Fall, Directeur de la prévention médicale :
«La prise en charge des sinistrés est gratuite, il faut que les comités de santé anticipent, en attendant l’arrivée des médicaments »
« Nous sommes là dans le cadre de prise en charge des maladies liées aux inondations, avec un lot de 5OO moustiquaires pour la prévention du paludisme. Mais aussi échanger sur la mesure de gratuité des médicaments en faveur des sinistrés des inondations, prise par le ministre de la santé et qui court jusqu’au mois d’octobre prochain. Les instructions ont été données à l'ensemble des médecin-chefs de districts et médecin-chefs de région pour l’effectivité de la mesure du ministre de la santé et de l’action sociale. En ce qui concerne la rupture de médicaments, nous avons demandé aux comités de santé de s'impliquer et de prendre en charge les malades en attendant l'arrivée des médicaments dans 48 h. Pour Dakar seulement, on a un don de médicaments de 5 millions ».
Source : Sudonline
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