Pour Meissa Babou, il est tout de même exagéré de faire de telles largesses à des anciens chefs d’Etat qui ont les moyens de passer une belle retraite. “C’est vrai que l’honorabilité a un coût. Un ancien chef d’Etat n’est pas une personne anodine. Mais il faut quand même savoir raison gardée. L’aide de camp plus une secrétaire, je crois qu’aurait suffi comme personnel en plus de salaire qui peut avoisiner les cinq (5) millions FCFA par mois. Même une indemnité de logement, à mon avis, ne se justifie pas. Parce que quand on atteint une certaine station, on est à mesure d’avoir une maison, surtout que beaucoup d’entre eux ne veulent plus vivre au Sénégal”.
Et l’économiste de s’indigner de la cherté des ces prises en charge. “Cette prise en charge devient extrêmement chère. C’est vrai que la loi encadre tout cela mais cette loi a été faite par les hommes. Peut-être par quelqu’un qui a intérêt à ce que les avantages dépassent les 150 millions par an. Donc, je crois que c’est excessif. Je pense que le nouveau régime va revoir tout celà”.
“Tout compte fait dans un pays qui n’a pas encore les moyens de son développement et où tout est urgent. Donner des privilèges à des anciens chefs d’Etat me semble quand même excessif”, s’est indigné, l’enseignant en gestion à la Faculté des sciences économiques et gestion (FASEG).
Ces indemnités ne se limitent pas seulement aux anciens Présidents, elles concernent également d’anciens présidents des Conseil économiques social et environnemental (CESE), du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et d’anciens parlementaires. Chacune de ces personnalités pourraient coûter au contribuable Sénégalais dans les 5 millions FCFA par mois ou un peu plus. Et pour Meissa Babou ce sont des choses à revoir.
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