L'ancien président Tchadien, Hissène Habrè
La pression se poursuit pour un procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré. Cent-quatorze (114) victimes de la dictature de Hissène Habré ont déposé un mémoire devant la Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja pour défendre la compétence du Sénégal à juger l’ancien président du Tchad. C’est un communiqué de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) qui a donné l’information.
Devant la lenteur de la justice sénégalaise, a-t-il indiqué les victimes de la «dictature» d’Hissène Habré doutent de la volonté des autorités sénégalaises de mener le procès. « Plus de 3 mois se sont écoulés depuis le dépôt de notre plainte auprès du Procureur Général près la Cour d’Appel de Dakar, et le Sénégal n’a toujours pas amorcé de procédure judiciaire » a déclaré Me Jacqueline Moudeina, avocate tchadienne des victimes.
Cette réaction des victimes de «dictature et de tortures» fait suite à la plainte déposée par Hissène Habré auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO contre l’Etat du Sénégal en octobre. Dans sa plainte, M. Habré accuse le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, d’avoir « frénétiquement » fait modifier la législation et la Constitution sénégalaise « en violation flagrante » du droit international dans le seul but de le « mener au peloton d’exécution ». Habré demande à la Cour de condamner le Sénégal et de l’obliger à cesser toute action judiciaire à son encontre.
Hissène Habré prétend être victime d’une loi « rétroactive ». En fait, a souligné le communiqué de la FIDH, le droit international reconnaît depuis longtemps que le principe de non rétroactivité de la loi pénale ne s’oppose pas à un jugement en raison d’actes, comme les crimes contre l’humanité ou la torture, qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus pour criminels par le droit international. C’est en vertu de ce principe que les jugements des dirigeants Nazis ont pu être organisés à Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale et que les tribunaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda ont pu voir le jour.
«Le Sénégal a, par ailleurs, l’obligation juridique de juger Hissène Habré, tel que l’a indiqué le Comité des Nations unies contre la torture dans sa décision de mai 2006 condamnant le Sénégal. Le Comité lui a demandé d’adapter sa législation afin d’établir sa compétence sur le crime de torture et par conséquent de respecter son obligation internationale de juger ou d’extrader Hissène Habré», a ajouté la même source. Cette plainte de Hissène Habré a fait réagir les familles des victimes et les organisations de défense des droits de l’homme.
« Manifestement Habré a peur de la justice » a déclaré Me Demba Ciré Bathily, coordonnateur des avocats des victimes qui a déposé le mémoire à Abuja. « À l’instar de tous les dictateurs rattrapés par leur passé, Habré se pose en victime et tente de fuir la justice. Si Habré est innocent, il ne devrait pas craindre un procès équitable. »
Devant la lenteur de la justice sénégalaise, a-t-il indiqué les victimes de la «dictature» d’Hissène Habré doutent de la volonté des autorités sénégalaises de mener le procès. « Plus de 3 mois se sont écoulés depuis le dépôt de notre plainte auprès du Procureur Général près la Cour d’Appel de Dakar, et le Sénégal n’a toujours pas amorcé de procédure judiciaire » a déclaré Me Jacqueline Moudeina, avocate tchadienne des victimes.
Cette réaction des victimes de «dictature et de tortures» fait suite à la plainte déposée par Hissène Habré auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO contre l’Etat du Sénégal en octobre. Dans sa plainte, M. Habré accuse le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, d’avoir « frénétiquement » fait modifier la législation et la Constitution sénégalaise « en violation flagrante » du droit international dans le seul but de le « mener au peloton d’exécution ». Habré demande à la Cour de condamner le Sénégal et de l’obliger à cesser toute action judiciaire à son encontre.
Hissène Habré prétend être victime d’une loi « rétroactive ». En fait, a souligné le communiqué de la FIDH, le droit international reconnaît depuis longtemps que le principe de non rétroactivité de la loi pénale ne s’oppose pas à un jugement en raison d’actes, comme les crimes contre l’humanité ou la torture, qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus pour criminels par le droit international. C’est en vertu de ce principe que les jugements des dirigeants Nazis ont pu être organisés à Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale et que les tribunaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda ont pu voir le jour.
«Le Sénégal a, par ailleurs, l’obligation juridique de juger Hissène Habré, tel que l’a indiqué le Comité des Nations unies contre la torture dans sa décision de mai 2006 condamnant le Sénégal. Le Comité lui a demandé d’adapter sa législation afin d’établir sa compétence sur le crime de torture et par conséquent de respecter son obligation internationale de juger ou d’extrader Hissène Habré», a ajouté la même source. Cette plainte de Hissène Habré a fait réagir les familles des victimes et les organisations de défense des droits de l’homme.
« Manifestement Habré a peur de la justice » a déclaré Me Demba Ciré Bathily, coordonnateur des avocats des victimes qui a déposé le mémoire à Abuja. « À l’instar de tous les dictateurs rattrapés par leur passé, Habré se pose en victime et tente de fuir la justice. Si Habré est innocent, il ne devrait pas craindre un procès équitable. »
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