Ce mercredi 10 septembre, le procès de Karim Wade s'est poursuivit de la manière qu'il s'était arrêté la veille.C'est-à-dire avec l'interrogatoire de Pierre B Agboba qui a débuté depuis hier. Devant la barre, l'ingénieur aéronautique de nationalité Béninoise a fait face aux questions du parquet spécial.
Dès l'entame de ses propos, le substitut, Antoine Dime a voulu en savoir plus sur une déclaration qui faisait qu'Ibrahima Aboukhalil et Pape Mamadou Pouye se faisaient désigner par les initiales HQ1 et HQ2. Pour M. Agboba, c'est juste des noms de codes utilisés dans le milieu aéronautique qui visent la fonction pour que le service continue si jamais la personne quitte le poste.
D'un autre côté, le substitut du procureur est revenu à la charge pour lui demander s'il sait qu'en Guinée Equatoriale, Bibo Bourgi se faisait appeler Abraham Rosanda et Pape Mamadou Pouye comme Albert Paye ? « Je ne le savais pas, j'ai juste entendu dans la presse qu'il se faisait appeler ainsi en Guinée Équatoriale », précise M. Agboba.
Pour ce qui est de la déclaration de certains agents de AHS Guinée Equatoriale, il ressort qu'on les enfermait dans un bureau pour les empêcher de voir les membres de la délégation. Mais, M. Agboba dira simplement, « Je n'ai jamais mis les pieds à Malabo, donc je n'ai jamais fait partie de ces délégation pour pouvoir répondre à cette question ».
La Partie civile a pris la parole à la suite du parquet général pour savoir à combien évaluez la valeur d'un ingénieur de la qualité de M. Agboba, compte tenu des normes du marché ? « Un ingénieur aéronautique de ma qualité, avec l'exigence que j'ai et les fonctions que j'ai occupé ne peut pas être payé moins de 1500 à 1800 dollars par jour », informe M. Agboba.
D'ailleurs, il a profité de cette question pour préciser que devant la Cour, « Jusqu'au dépôt du bilan, je n'ai pas été payé par Air Afrique. Au Benin et ailleurs j'ai vus les conditions vies sociales exécrables de mes anciens employés d'Air Afrique.
C'est pour cette raison que j'ai accepté de travailler pour des gens (Bibo et Pape Mamadou Pouye) qui sont venus me contacter car voulant créés une société qui peut employer prés de 300 personnes. Je ne l'ai pas fait pour de l'argent car je ne pouvais pas faire payer à AHS mes prétentions salariales. Donc, je les avait pas aidé pour de l'argent ».
Sur un supposé déséquilibre dans la répartition du matériel d'Air Afrique entre Shs et Ahs, M. Agboba a donné ce qu'il savait de la question. « Dans la répartition, je croyais qu'il allait diviser à part égale le matériel, mais le Syndic a fait un appel d'offre pour donner le matériel au plus offrant. Et les deux sociétés Shs et Ahs ont eu une certaine quantité de matériel pour une certaine valeur. Je ne peux pas dire que telle ou telle société a été favorisée car le syndic a utilisé une procédure de droit », renseigne t-il.
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