Aux remords d’Oscar Pistorius, l’accusation oppose la douleur d’une famille « détruite ». En tirant délibérément sur une porte fermée avec des munitions « dévastatrices », l’accusé a fait preuve d’une très grande négligence, selon le procureur. « Quelqu’un a perdu la vie dans ce drame. Meurtre ou pas, c’est l’offense la plus grave qui soit », a-t-il martelé. Gerrie Nel requiert donc dix ans d’emprisonnement minimum pour Oscar Pistorius.
Mais pour la défense, l’accusé est aussi une victime qui a « tout perdu », sa réputation, sa carrière et son argent. « Nous ne parlons pas d’un meurtrier, nous parlons d’une personne vulnérable et anxieuse, qui a utilisé la force de manière excessive », a nuancé son avocat. Pendant 18 mois, le sportif a été « dénigré, humilié devant le monde entier […] aujourd’hui, il est plus que ruiné : il ne reste rien de lui », assure son avocat.
Celui-ci affirme que l’athlète a « désespérément besoin de faire quelque chose de positif pour guérir ». L’athlète ne demanderait qu’à « faire le bien » pour apaiser ses souffrances. Barry Roux estime donc qu’une assignation à résidence assortie de travaux d’intérêt général serait une peine suffisante. Ce qui est indécent, selon le procureur. « Oscar Pistorius se sert de son handicap pour éviter la prison », dénonce-t-il
Gerrie Nel rappelle que l’athlète peut être incarcéré dans de bonnes conditions, au sein de l’aile médicalisée de la prison de Pretoria. Au vu de la gravité de son geste, l’accusation réclame donc une peine minimum de 10 ans de prison. C’est désormais à la juge de trancher. Elle prononcera la sentence mardi prochain.