Procès d’HABRE : L’espoir d’un avocat des victimes et sa reconnaissance pour le Sénégal

L’inauguration en février d’un tribunal spécial au Sénégal marquera un tournant décisif dans la longue campagne des victimes pour traduire en justice Hissène Habré, l’ancien dictateur tchadien. Maître Jacqueline Moudeïna qui le dit pense que ce procès, s’il est juste et efficace, constituera un précédent démontrant que les juridictions africaines peuvent rendre elles-mêmes justice pour les crimes commis en Afrique.



La Présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (ATPDH), Avocate des victimes du régime Habré depuis 2000, se réjouit de la création « des Chambres africaines extraordinaires qui viennent mettre fin à ce que l’archevêque Desmond Tutu avait appelé un interminable feuilleton politico-judiciaire ».

En réponse en Me SERRES, avocat d’HABRE, Maître Jacqueline Moudeïna trouve qu’accuser le nouveau gouvernement sénégalais de partialité relève de la mauvaise foi. Car, « le Sénégal n’a qu’une seule obligation : juger ou extrader les accusés criminels qui se trouvent sur son territoire. Rien de plus. » Avant d’ajouter que « la juridiction des Chambres africaines, grâce à sa composition internationale et son application du droit international, correspond aux injonctions de la Cour de justice de la CEDEAO, saisie par Hissène Habré lui-même, et selon lesquelles le procès devrait se dérouler dans le cadre d’une procédure spéciale ad hoc à caractère international ».

« Pendant toutes ces années où Hissène Habré a vécu des jours paisibles, nous étions sûrs d’avoir raison, mais habitués à perdre. Avec la décision de la Cour International de la Justice et la volonté du Sénégal, nous commençons enfin à penser que justice sera rendue. Quel espoir pour les victimes ! », s’exclame Me Jacqueline Moudeïna.


Mardi 29 Janvier 2013 11:46


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