Pour l'instant, les avocats ont plaidé pour moins de trente accusés. Ils se partagent les « catégories » et ont commencé, ce mercredi matin, par le chef de cabinet de Laurent Gbagbo, Narcisse Kouyo Tea ; le journaliste de la télévision nationale, Hermann Aboa, et le professeur Georges Armand Ouegnin, chargé de mettre en place la sécurité sociale dans le dernier gouvernement Gbagbo. Ce fut l'occasion pour son avocat de se demander comment un professeur de médecine peut devenir chef de bandes armées.
Cet après-midi, les avocats ont choisi de défendre les jeunes qui sont accusés d'être des mercenaires ou des miliciens et contre lesquels cinq à vingt années de prison ont été requises mardi. Ce sont des histoires et des lignes de défense qui se ressemblent beaucoup car, d'après les avocats, les témoignages sont indirects, les témoins n'ont pas été capables d'identifier leurs agresseurs et vont parfois jusqu'à se contredire.
On en revient, pour chaque cas, à ce que les avocats dénoncent depuis le début de cette procédure, à savoirle manque de preuves. Ces derniers réclament des certificats médicaux de victimes blessées ou tuées, des armes ou des munitions récupérées chez les accusés.
Maitre Dadje n’hésite pas à préciser qu'au pénal, c'est celui qui accuse qui doit apporter la preuve.
Tous les avocats conviennent que des crimes ont bien été commis pendant cette crise post-électorale, que des personnes ont bien été tuées, mais ils assurent que leurs clients ne font pas partie des agresseurs.