L'avocat général a requis la prison à vie au terme d’une nouvelle demi-journée de réquisitoires. Vendredi, l’avocat général Philippe Courroye avait minutieusement décrit ce massacre de l’église de Kararondo, sorte d’ « Oradour des mille collines », selon le magistrat. L’assassinat de 2 000 Tutsis auquel les deux accusés avaient participé directement en ce qui concerne Tito Barahira, ou plus indirectement pour Octavien Ngenzi. Deux hommes que Philippe Courroye décrivait comme un opérationnel et un chef.
Ce lundi, son collègue Ludovic Hervelin-Serre est longuement revenu sur les jours qui ont suivi ce funeste 13 avril 1994. Sur l’enfouissement des corps pour tenter de dissimuler le crime, souligne le magistrat, et sur les massacres des jours suivants au centre de santé, à l’Institut de formation IGA où une quinzaine de Tutsis avaient à chaque fois péri. Et cela alors que Octavien Ngenzi commandait ou du moins collaborait avec les miliciens Interahamwe souligne l’avocat général.
Le magistrat le martèle comme pour effacer de l’esprit des jurés, l’image d’un homme dépassé que l’accusé a tenté de construire tout au long du procès. L’effacer au profit de celle d’un homme froid et décidé, armé en toute circonstance et qui ne sauvera que quelques Hutus, aucun Tutsi, tout en privilégiant son propre intérêt pécuniaire, estime le ministère public.
« Si l’histoire s’était arrêtée le 13 avril 1994, après le massacre de l’église, nous aurions déjà assez d’éléments pour déclarer les deux bourgmestres coupables », affirme l’avocat général. Et pour le magistrat, dans les jours qui ont suivi, Octavien Ngenzi a posé un point sur le « i » du mot génocide. Le ministère public réclame la prison à vie contre les deux accusés.
Source: Rfi.fr
Ce lundi, son collègue Ludovic Hervelin-Serre est longuement revenu sur les jours qui ont suivi ce funeste 13 avril 1994. Sur l’enfouissement des corps pour tenter de dissimuler le crime, souligne le magistrat, et sur les massacres des jours suivants au centre de santé, à l’Institut de formation IGA où une quinzaine de Tutsis avaient à chaque fois péri. Et cela alors que Octavien Ngenzi commandait ou du moins collaborait avec les miliciens Interahamwe souligne l’avocat général.
Le magistrat le martèle comme pour effacer de l’esprit des jurés, l’image d’un homme dépassé que l’accusé a tenté de construire tout au long du procès. L’effacer au profit de celle d’un homme froid et décidé, armé en toute circonstance et qui ne sauvera que quelques Hutus, aucun Tutsi, tout en privilégiant son propre intérêt pécuniaire, estime le ministère public.
« Si l’histoire s’était arrêtée le 13 avril 1994, après le massacre de l’église, nous aurions déjà assez d’éléments pour déclarer les deux bourgmestres coupables », affirme l’avocat général. Et pour le magistrat, dans les jours qui ont suivi, Octavien Ngenzi a posé un point sur le « i » du mot génocide. Le ministère public réclame la prison à vie contre les deux accusés.
Source: Rfi.fr