Dans la cohue, au milieu d'une nuée de micros, Nabil Karoui arrive au tribunal entouré de ses gardes du corps. Depuis la diffusion du film Persépolis par sa chaîne le 7 octobre, les menaces ont été nombreuses. Son domicile et Nessma TV ont été attaqués. Pourtant, c'est bien lui qui comparait devant la justice pour « atteinte aux valeurs sacrées, aux bonnes mœurs et trouble à l'ordre public ».
« Les gens qui sont venus essayer de bruler la chaîne et qui ont détruit mon domicile sont libres, explique Nabil Karoui. Et moi, je suis ici appelé par le ministère de la Justice parce que j’ai diffusé un film. Je crois que le début de la mort de la liberté d’expression a été après Persépolis ».
Le PDG de Nessma TV encourt trois ans de prison après la plainte d'une centaine d'avocats proches des mouvances islamistes tunisiennes qui n'acceptent pas d'avoir vu sur sa chaine une représentation du divin interdite en islam.
« Il faut comprendre que le liberté d’expression a des limites, explique un avocat. Dans tous les pays il y a des limites, même en France. Pour nous il y a des valeurs qu’il faut protéger. Ce film montre Dieu en dessin-animé et pour nous ce n’est pas possible. Dieu, c’est la limite des limites ».
Après une heure de débats houleux entre l'accusation et la défense, qui dénonce une nouvelle forme de dictature en Tunisie, l'audience est finalement reportée à la demande des deux parties au 23 janvier prochain.
Source: RFI
« Les gens qui sont venus essayer de bruler la chaîne et qui ont détruit mon domicile sont libres, explique Nabil Karoui. Et moi, je suis ici appelé par le ministère de la Justice parce que j’ai diffusé un film. Je crois que le début de la mort de la liberté d’expression a été après Persépolis ».
Le PDG de Nessma TV encourt trois ans de prison après la plainte d'une centaine d'avocats proches des mouvances islamistes tunisiennes qui n'acceptent pas d'avoir vu sur sa chaine une représentation du divin interdite en islam.
« Il faut comprendre que le liberté d’expression a des limites, explique un avocat. Dans tous les pays il y a des limites, même en France. Pour nous il y a des valeurs qu’il faut protéger. Ce film montre Dieu en dessin-animé et pour nous ce n’est pas possible. Dieu, c’est la limite des limites ».
Après une heure de débats houleux entre l'accusation et la défense, qui dénonce une nouvelle forme de dictature en Tunisie, l'audience est finalement reportée à la demande des deux parties au 23 janvier prochain.
Source: RFI