Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget a fait face aux députés, ce mercredi pour défendre le projet de loi N°10/2022 portant loi de règlement pour l’année 2021. Cette loi a été votée à129 voix pour et 14 voix contre. Selon le ministre, au plan national, les finances publiques sont restées performantes pour l'année 2021 et la croissance économique est ressortie à 6,5 % contre une prévision de 5 % dans la loi de finances initiales.
À l'entame de son propos, le ministre a présenté aux députés les grandes lignes du projet de loi n°10/2022 portant loi de Règlement pour l'année 2021. Abordant le présent projet de loi, il a rappelé que la loi de Règlement est l'une des trois lois de finances existantes, au sens de l'article 5 de la loi organique nº 2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de finances (LOLF)… L'économie mondiale a ainsi renoué avec la croissance grâce à un environnement beaucoup plus favorable. Au plan national, les finances publiques sont restées performantes pour l'année 2021 et la croissance économique est ressortie à 6,5 % contre une prévision de 5 % dans la loi de finances initiales, a indiqué M. Ba.
Selon le ministre, une conjoncture défavorable a nécessité la prise de mesures appropriées avec notamment la révision à la baisse de certaines dépenses (charges financières de la dette publique de 12,7 milliards de F CFA, dépenses en capital sur ressources extérieures de 11 milliards de FCFA...) et l'augmentation des dépenses d'intervention sociale et économique. Au titre des réalisations budgétaires 2021, le ministre informera que les recettes budgétaires ont été recouvrées à hauteur de 95 %. En effet, dira t-il, sur des prévisions de 3 269,48 milliards F CFA, les réalisations s'établissent à 3 119,09 milliards FCFA. De façon spécifique, les recettes fiscales et non-fiscales s'établissent à 2 622,56 milliards F CFA en 2021 contre 2 455,88 milliards FCFA en 2020.
S'agissant des dons budgétaires, il a indiqué que les décaissements attendus des partenaires techniques et financiers n'ont été mobilisés qu'à hauteur de 51 %, enregistrant une baisse de 91 % par rapport à l'année 2020 pour laquelle le Sénégal avait reçu plus de 600 milliards F CFA des partenaires techniques et financiers et des bonnes volontés du pays pour combattre la pandémie de la Covid-19. Quant aux recettes exceptionnelles, elles ont été recouvrées à hauteur de 166 % par rapport aux prévisions et passent de 20,97 milliards F CFA en 2020 à 99,51 milliards F CFA en 2021, soit un quadruplement en glissement annuel.
Pour les dons projets, il fera noter qu'ils représentent 3 % du budget général de 2021. Au sujet des dépenses du budget, le Ministre a affirmé qu'elles sont ressorties à 4 000,45 milliards F CFA à fin 2021 contre 3957 milliards FCFA en 2020, soit une hausse de 43, 44 milliards FCFA en valeur absolue et 1 % en valeur relative.
Relativement à la dette publique, il déclarera que les montants payés au titre des charges financières s'élèvent à 306,35 milliards F CFA, dont 218,44 milliards F CFA pour la dette extérieure et 87,91 milliards FCFA pour la dette intérieure. Dans le même sillage, il a informé que les dépenses de personnel sont exécutées à hauteur de 102 %, soit un montant de 19,6 milliards F CFA de plus par rapport aux prévisions, tandis qu'en glissement annuel, la masse salariale a connu une hausse de 84,29 milliards F CFA en valeur absolue et 10% en valeur relative.
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