Nicolas Sarkozy
Le président-candidat se base sur une hypothèse de croissance de 1,8% en 2013, supérieure à celle du Fonds monétaire international qui est de 1%. Nicolas Sarkozy met l’accent sur un retour à l’équilibre des comptes publics dès 2016. Ses engagements européens de réduction des déficits exigent 115 milliards d’euros. Son projet présidentiel réclame, quant à lui, 9,5 milliards supplémentaires. Pour l’UMP, le montant de l’effort (hausses d’impôts et économies) est donc de 124,5 milliards sur cinq ans. Pour réunir ce montant, le candidat propose 45,5 milliards d’impôts nouveaux (32 milliards de hausses fiscales ont déjà été votés sous son quinquennat) et 79 milliards d’économies sur les dépenses : réforme des retraites, assurance-maladie, gel des dotations, lutte contre les fraudeurs sociaux (39 milliards ont déjà été décidées).
Mais pour les experts de l’Institut Montaigne, d’orientation libérale, Nicolas Sarkozy a sous-estimé le coût de ses propositions économiques, soit une erreur de chiffrage de près de 20%. Il manque ainsi près de 12 milliards d’euros. Pour l’Institut Montaigne, un certain nombre de mesures coûteraient ainsi plus cher : l’augmentation du salaire des enseignants, la création de 24 000 places de prison, l’exonération de charges pour l’embauche de chômeurs de plus de 55 ans ou bien encore l’exonération de charges pour les travailleurs indépendants n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires. Sarkozy se montre également trop optimiste quant aux économies attendues sur les postes de fonctionnaires.
Un autre Think Tank, Terra Nova, proche du Parti socialiste, estime que la différence devrait atteindre 26 milliards d’euros. Selon les experts de cette Fondation, deux mesures phares du candidat de l’UMP, la division par deux des droits de mutations (5,5 milliards d’euros de coût estimé) et la création d’une exonération de cotisations salariales sur les bas salaires (4 milliards) représentent à, elles seules, une dépense cumulée de près de 9,5 milliards d’euros par an, équivalente au montant total des dépenses du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy.
François Hollande
Le candidat du Parti socialiste se base également sur une hypothèse de croissance de 1,8% en 2013. Selon ses « 60 engagements pour la France », François Hollande prévoit l'annulation de 29 milliards d'euros de niches fiscales. Un effort de réduction des niches qui pèsera à hauteur de 11,8 milliards sur les ménages et
17,3 milliards sur les entreprises. Son objectif : un retour à l’équilibre des finances publiques en 2017.
Parallèlement à cet effort de redressement des comptes, François Hollande a prévu 20 milliards d'euros de dépenses. Parmi lesquelles, 2,5 milliards pour l'industrie et la relocalisation, 2,5 milliards pour le soutien aux PME, 2 milliards pour les 150 000 emplois d'avenir dans les quartiers sensibles et 1 milliard pour la rénovation urbaine. Pour financer ces dépenses, le candidat socialiste a promis 20 milliards de recettes nouvelles, grâce notamment à la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires (3 milliards d'euros), à la maîtrise des effectifs de l'Etat (2 milliards) et la révision de la réforme de la taxe professionnelle (1 milliard).
Les deux candidats prévoient l'augmentation des prélèvements obligatoires mais François Hollande est moins strict sur l'évolution des dépenses publiques. Il anticipe une évolution des dépenses inférieure à celle du PIB (entre 1 et 2%) alors que Nicolas Sarkozy place la limite à 0,4%. Si l’on en croit l’Institut Montaigne, le programme économique socialiste est assez bien chiffré, puisque le chiffrage du projet de François Hollande est sous-estimé de 9% contre 20% pour celui de Nicolas Sarkozy. Toujours selon l’Institut Montaigne, les recettes fiscales escomptées par François Hollande rapporteraient 40,5 milliards par an au lieu des 44,5 milliards d’euros attendus. A cela il faudra ajouter les dernières promesses de campagne (40 000 logements étudiants, allongement du congé paternité) qui n’ont pas été chiffrées dans le programme socialiste et qui vont donc alourdir la facture.
Le président-candidat se base sur une hypothèse de croissance de 1,8% en 2013, supérieure à celle du Fonds monétaire international qui est de 1%. Nicolas Sarkozy met l’accent sur un retour à l’équilibre des comptes publics dès 2016. Ses engagements européens de réduction des déficits exigent 115 milliards d’euros. Son projet présidentiel réclame, quant à lui, 9,5 milliards supplémentaires. Pour l’UMP, le montant de l’effort (hausses d’impôts et économies) est donc de 124,5 milliards sur cinq ans. Pour réunir ce montant, le candidat propose 45,5 milliards d’impôts nouveaux (32 milliards de hausses fiscales ont déjà été votés sous son quinquennat) et 79 milliards d’économies sur les dépenses : réforme des retraites, assurance-maladie, gel des dotations, lutte contre les fraudeurs sociaux (39 milliards ont déjà été décidées).
Mais pour les experts de l’Institut Montaigne, d’orientation libérale, Nicolas Sarkozy a sous-estimé le coût de ses propositions économiques, soit une erreur de chiffrage de près de 20%. Il manque ainsi près de 12 milliards d’euros. Pour l’Institut Montaigne, un certain nombre de mesures coûteraient ainsi plus cher : l’augmentation du salaire des enseignants, la création de 24 000 places de prison, l’exonération de charges pour l’embauche de chômeurs de plus de 55 ans ou bien encore l’exonération de charges pour les travailleurs indépendants n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires. Sarkozy se montre également trop optimiste quant aux économies attendues sur les postes de fonctionnaires.
Un autre Think Tank, Terra Nova, proche du Parti socialiste, estime que la différence devrait atteindre 26 milliards d’euros. Selon les experts de cette Fondation, deux mesures phares du candidat de l’UMP, la division par deux des droits de mutations (5,5 milliards d’euros de coût estimé) et la création d’une exonération de cotisations salariales sur les bas salaires (4 milliards) représentent à, elles seules, une dépense cumulée de près de 9,5 milliards d’euros par an, équivalente au montant total des dépenses du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy.
François Hollande
Le candidat du Parti socialiste se base également sur une hypothèse de croissance de 1,8% en 2013. Selon ses « 60 engagements pour la France », François Hollande prévoit l'annulation de 29 milliards d'euros de niches fiscales. Un effort de réduction des niches qui pèsera à hauteur de 11,8 milliards sur les ménages et
17,3 milliards sur les entreprises. Son objectif : un retour à l’équilibre des finances publiques en 2017.
Parallèlement à cet effort de redressement des comptes, François Hollande a prévu 20 milliards d'euros de dépenses. Parmi lesquelles, 2,5 milliards pour l'industrie et la relocalisation, 2,5 milliards pour le soutien aux PME, 2 milliards pour les 150 000 emplois d'avenir dans les quartiers sensibles et 1 milliard pour la rénovation urbaine. Pour financer ces dépenses, le candidat socialiste a promis 20 milliards de recettes nouvelles, grâce notamment à la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires (3 milliards d'euros), à la maîtrise des effectifs de l'Etat (2 milliards) et la révision de la réforme de la taxe professionnelle (1 milliard).
Les deux candidats prévoient l'augmentation des prélèvements obligatoires mais François Hollande est moins strict sur l'évolution des dépenses publiques. Il anticipe une évolution des dépenses inférieure à celle du PIB (entre 1 et 2%) alors que Nicolas Sarkozy place la limite à 0,4%. Si l’on en croit l’Institut Montaigne, le programme économique socialiste est assez bien chiffré, puisque le chiffrage du projet de François Hollande est sous-estimé de 9% contre 20% pour celui de Nicolas Sarkozy. Toujours selon l’Institut Montaigne, les recettes fiscales escomptées par François Hollande rapporteraient 40,5 milliards par an au lieu des 44,5 milliards d’euros attendus. A cela il faudra ajouter les dernières promesses de campagne (40 000 logements étudiants, allongement du congé paternité) qui n’ont pas été chiffrées dans le programme socialiste et qui vont donc alourdir la facture.
Source :RFI
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