Dans la région de Kolda, quelque 7.500 enfants, en âge d'aller à l'école, ne sont pas déclarés à l’état civil, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
O. D., une écolière de 13 ans, ne passera pas l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), ni le concours d’entrée en sixième qui ouvre les portes du collège. M. B., 15 ans, est logée à la même enseigne. Elles sont l’objet d’une forclusion les écartant de l’examen du CFEE et de l'entrée en 6ème, faute d’extrait de naissance.
O. D. a trouvé un extrait de naissance, mais au moment où les dossiers d’inscription à l’examen et au concours étaient déjà bouclés. Elle pourrait se présenter l’année prochaine et réaliser son rêve d’enfant : devenir médecin.
M. D., elle, s’est résolue à travailler au foyer, où le reporter de l’APS l’a trouvée en train de s’affairer autour du déjeuner de la famille.
‘’Nous avons des problèmes liés à l’état civil dans nos écoles. Depuis la création de mon école, en 1991, ces problèmes existent. Cette année encore, cinq de nos élèves sont forclos pour le concours d’entrée en sixième et l’examen du CFEE, faute d’un extrait de naissance’’, témoigne Khalifa Sané, Directeur de l’école d’application de Gadapara, dans la région de Kolda.
‘’Le problème reste entier dans le département de Kolda. Il est établi que 5 % des élèves inscrits au CM2 (la dernière année du cycle élémentaire) ne pourront pas se présenter au concours d’entrée en sixième et à l’examen du CFEE. Et 80 % des élèves inscrits au CI (la première année du cycle élémentaire) n’ont pas d’extrait de naissance’’, déclare Oumar Baldé.
Ce dernier participe à la mise en œuvre du projet de sensibilisation sur la déclaration des naissances, dans la région de Kolda.
Ce projet est dans une phase-test, selon ses promoteurs, qui ont mis au point une innovation consistant à déclarer les naissances au moyen du téléphone portable auprès des chefs de village. Ces derniers sont chargés à leur tour de faire parvenir les déclarations enregistrées aux services d’état civil.
Cette initiative commence à porter ses fruits. ‘’Le projet est bien accueilli ici par les populations. Les déclarations de naissance par le téléphone suscitent un engouement chez les populations. Les chefs de ménage y adhèrent, ce qui aboutira un jour à la fin des déclarations tardives. […]'', témoigne Yaya Kandé, un assistant du chef de village de Dioulacolon.
''De quatre déclarations de naissance par an, il y a quelques années, nous nous sommes retrouvés avec 20 déclarations pour un mois seulement’’, ajoute-t-il.
Un logiciel est utilisé pour stocker les données (déclarations de naissance), selon les promoteurs du projet. Ils expliquent que le téléphone, mis à la disposition de chaque chef de village, est rattaché à son centre d’état civil, où sont transférées les données collectées, explique M. Kandé.
La phase-test du projet est déroulée dans 11 villages de la communauté rurale de Dioulacolon - chef-lieu de l’arrondissement du même nom - et dans la commune de Kolda, où l'ONG Aide et action a visité des écoles, lundi et mardi, pour sensibiliser sur l'état civil.
‘’Ce projet nous a facilité le travail. Auparavant, les gens avaient des difficultés pour se déplacer vers les centres d’état civil. […] Maintenant, il suffit simplement de faire la déclaration par téléphone, auprès du chef de village, qui enregistre les données et les fait parvenir au centre d’état civil. Et le tour est joué’’, commente le chef du village de Dioulacolon, Aliou Diallo.
‘’Nous voulons que ce projet fasse tâche huile dans la région et au-delà, pour aider les enfants à trouver un extrait de naissance. […] Sans extrait de naissance, on est perdu !’’, ajoute M. Diao.
‘’Quand ils n’ont pas d’extrait de naissance, les enfants ne pourront pas trouver une pièce d’identité et ne pourront pas, par conséquent, remplir leur devoir de vote plus tard. Il faut rétablir les enfants dans leurs droits'', estime Khalifa Sané.
''Chaque année, j’ai mal de voir des victimes de cette situation. Et quelquefois, ce sont les meilleurs à l’école qui en sont victimes’’, se désole Sané.
Avec APS
O. D., une écolière de 13 ans, ne passera pas l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), ni le concours d’entrée en sixième qui ouvre les portes du collège. M. B., 15 ans, est logée à la même enseigne. Elles sont l’objet d’une forclusion les écartant de l’examen du CFEE et de l'entrée en 6ème, faute d’extrait de naissance.
O. D. a trouvé un extrait de naissance, mais au moment où les dossiers d’inscription à l’examen et au concours étaient déjà bouclés. Elle pourrait se présenter l’année prochaine et réaliser son rêve d’enfant : devenir médecin.
M. D., elle, s’est résolue à travailler au foyer, où le reporter de l’APS l’a trouvée en train de s’affairer autour du déjeuner de la famille.
‘’Nous avons des problèmes liés à l’état civil dans nos écoles. Depuis la création de mon école, en 1991, ces problèmes existent. Cette année encore, cinq de nos élèves sont forclos pour le concours d’entrée en sixième et l’examen du CFEE, faute d’un extrait de naissance’’, témoigne Khalifa Sané, Directeur de l’école d’application de Gadapara, dans la région de Kolda.
‘’Le problème reste entier dans le département de Kolda. Il est établi que 5 % des élèves inscrits au CM2 (la dernière année du cycle élémentaire) ne pourront pas se présenter au concours d’entrée en sixième et à l’examen du CFEE. Et 80 % des élèves inscrits au CI (la première année du cycle élémentaire) n’ont pas d’extrait de naissance’’, déclare Oumar Baldé.
Ce dernier participe à la mise en œuvre du projet de sensibilisation sur la déclaration des naissances, dans la région de Kolda.
Ce projet est dans une phase-test, selon ses promoteurs, qui ont mis au point une innovation consistant à déclarer les naissances au moyen du téléphone portable auprès des chefs de village. Ces derniers sont chargés à leur tour de faire parvenir les déclarations enregistrées aux services d’état civil.
Cette initiative commence à porter ses fruits. ‘’Le projet est bien accueilli ici par les populations. Les déclarations de naissance par le téléphone suscitent un engouement chez les populations. Les chefs de ménage y adhèrent, ce qui aboutira un jour à la fin des déclarations tardives. […]'', témoigne Yaya Kandé, un assistant du chef de village de Dioulacolon.
''De quatre déclarations de naissance par an, il y a quelques années, nous nous sommes retrouvés avec 20 déclarations pour un mois seulement’’, ajoute-t-il.
Un logiciel est utilisé pour stocker les données (déclarations de naissance), selon les promoteurs du projet. Ils expliquent que le téléphone, mis à la disposition de chaque chef de village, est rattaché à son centre d’état civil, où sont transférées les données collectées, explique M. Kandé.
La phase-test du projet est déroulée dans 11 villages de la communauté rurale de Dioulacolon - chef-lieu de l’arrondissement du même nom - et dans la commune de Kolda, où l'ONG Aide et action a visité des écoles, lundi et mardi, pour sensibiliser sur l'état civil.
‘’Ce projet nous a facilité le travail. Auparavant, les gens avaient des difficultés pour se déplacer vers les centres d’état civil. […] Maintenant, il suffit simplement de faire la déclaration par téléphone, auprès du chef de village, qui enregistre les données et les fait parvenir au centre d’état civil. Et le tour est joué’’, commente le chef du village de Dioulacolon, Aliou Diallo.
‘’Nous voulons que ce projet fasse tâche huile dans la région et au-delà, pour aider les enfants à trouver un extrait de naissance. […] Sans extrait de naissance, on est perdu !’’, ajoute M. Diao.
‘’Quand ils n’ont pas d’extrait de naissance, les enfants ne pourront pas trouver une pièce d’identité et ne pourront pas, par conséquent, remplir leur devoir de vote plus tard. Il faut rétablir les enfants dans leurs droits'', estime Khalifa Sané.
''Chaque année, j’ai mal de voir des victimes de cette situation. Et quelquefois, ce sont les meilleurs à l’école qui en sont victimes’’, se désole Sané.
Avec APS
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