« Ça, c’est le premier mandat du président de la République. J’entends certains dire que c’est son second mandat. Nous ne sommes pas dans le second mandat mais le premier. La Constitution est claire. Elle parle de deux mandats successifs de 5 ans. Le mandat passé, c’est un mandat de 7 ans et le Conseil constitutionnel a refusé de le comptabiliser comme un mandat de 5 ans. Ce n’est pas Macky qui refuse, mais c’est la constitution du pays. Pourquoi devons-nous avoir peur ? Le pouvoir quand tu l’as, il faut t’y accrocher. Ne lâchez pas. Ceux qui disent qu’ils ne sont pas d’accord menacent de déstabiliser ce pays. Alors n’ayons pas peur de sortir nos machettes. Eux ont peur mais pas nous. Nous devons être debout pour élire Macky Sall. Et s’il termine son second mandat qu’il donne le pouvoir à Abdoulaye Daouda Diallo », tels sont les propos que le député et Président du conseil départemental de Ranérou, Aliou Dembourou Sow, qui ont choqué tous les sénégalais épris d’équité, stabilité sociale et d’unité nationale.
Et malgré les cris d’indignation, le député analphabète, tel qu’il se définit, est revenu à la charge pour dire qu’il ne regrette rien de ses propos bellicistes. Et pour se défiler, il impute ceux qui s’indignent de ses propos de ne pas appréhender certains codes dialectaux de son moyen d’expression. En dehors de ces explications tortueuses et saugrenues qui ne convainquent personne sinon des hurluberlus comme lui, l’on se rend compte que ces propos qui sont d’une gravité extrême préjudicient à la stabilité et l’unité nationale. ces propos irresponsables ethnicistes et gros de danger violent l’article 5 de la Constitution : «Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi. » du coup, l’irresponsabilité du député de Ranerou tombe sous le coup des articles 238, 239 et 240 du Code pénal qui répriment à « une peine de travaux forcés de dix à vingt ans quiconque aura sciemment pris part à toute association formée, quelle que soit sa durée ou le nombre de ses membres, toute entente établie dans le but de préparer ou de commettre un ou plusieurs crimes ». Mais son immunité parlementaire fait obstacle à toute velléité de poursuite judiciaire.
Pourtant rien n’empêche au procureur de la République de s’autosaisir et demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du député analphabète aux fins de l’entendre sur ses propos d’une gravité extrême. ce qui est choquant, c’est que dans la mouvance présidentielle, aucune voix ne s’est élevée pour flétrir de l’attitude ethniciste de Dembourou Sow. Quand Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall n’aime pas la Casamance encore moins notre pays le Sénégal », un quarteron de députés ressortissants l’ont traité de fractionniste voire de sécessionniste. Aujourd’hui qu’un des leurs demande à ses frères de même ethnie de s’armer de coupe-coupe et d’en découdre sanguinairement avec tout sénégalais qui aurait le toupet de s’opposer au projet anticonstitutionnel de son mentor, personne d’entre eux n’ose condamner l’imbécilité de cet écervelé.
Et ce qui aggrave sa déclaration, c’est le fait de suggérer à Macky Sall après sa fin de mission illégale de livrer monarchiquement le pouvoir à Abdoulaye Daouda Diallo. le Neddo ko Bandoum est en marche.
C’est le comble de l’imbécillité que de vouloir verser le sang de ceux qui prennent la défense de leur Constitution au détriment d’un Président qui songe à faire du « Tazaarché » à la Tandja. L’une des acceptions du mot « imbécillité », c’est être poussé par sa faiblesse d’esprit de façon à créer des désavantages pour les autres sans pour autant se donner d’avantages à soi-même. Et en suscitant la guerre civile empreinte d’ethnicisme, Dembourou Sow pense que ses partisans armés de machettes prendront le dessus de ceux-là qui s’armeront uniquement de la constitution. C’est honteux de constater que la frousse qui gagne les membres de la mouvance présidentielle les astreint à un silence asphyxiant.
Où sont passées les grandes gueules des Assises nationales de la mouvance présidentielle qui se sont battues contre la dévolution monarchique ? Il est manifeste que les alliés de Macky Sall qui ont combattu la dévolution monarchique du pouvoir wadien ont renoncé aux principes fondateurs des Assises nationales. ceux d’entre eux qui défendaient le « Pencoo » soutiennent le « Paacoo » à cause de voluptés enivrantes du pouvoir beige-marron. Le crime du député Dembourou Sow est intolérable dans une démocratie respectable parce qu’elle sape les fondements de la république et brise la chaine sacrée de l’unité nationale.
Aujourd’hui même le Président Sall, symbole de cette unité nationale, que le député de Ranérou défend au point de provoquer une guerre ethno-civile doit condamner fermement ces propos irresponsables émanant de surcroit d’un député de la mouvance présidentielle. lequel parlementaire doit savoir, comme le stipule l’article 100 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qu’il « a des obligations de rigueur morale, d’intégrité, de droiture et de dignité qui doivent se refléter dans son comportement et sa vie de tous les jours et que ces exigences imposent un statut à la dimension de ses responsabilités ».
Députés de sa Majesté plutôt que ceux du peuple
Mais au Sénégal, certains élus de la nation inconscients et ignorant leur rôle n’ont cure de ce statut qui leur confère une dimension nationale. Ils préfèrent être plutôt des députés de sa majesté plutôt que ceux du peuple. Parce que pour eux, le Prince Macky est plus important que ce peuple souverain qui l’a élu. Dès lors, tous les moyens, toutes les exactions discursives sont tolérables quand il s’agit de vouloir plaire à leur monarque. Une Penda Bâ peut insulter toute communauté ethnique, cela ne comporte aucune gravité tant que le Président et sa femme ne sont pas visés dans ces insanités. On peut l’appréhender pour quelques jours avant de lui trouver un passeport pour qu’elle aille se la couler douce à l’étranger. Mais quand c’est Assane Diouf qui insulte la Première institution, sa place est à Rebeuss et à juste raison.
Le député irresponsable de Ranérou doit savoir que si on doit en arriver à sortir les machettes et les baïonnettes de leurs fourreaux pour imposer un 3e mandat, les Sénégalais épris de paix, de démocratie et de justice sont prêts à perdre leurs vies pour défendre leur Constitution. En 2011/2012, 13 Sénégalais ont perdu la vie en défendant leur charte fondamentale. Des édifices et des véhicules ont été saccagés, détruits. Des maisons ont été incendiées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Sénégalais sont prêts à revivre les mêmes tensions si jamais l’irrationalité pousserait le Président à violer la Constitution qu’il a pourtant réformée pour éviter la tragédie préélectorale de 2012.
Serigne Saliou Gueye, Le Témoin
Et malgré les cris d’indignation, le député analphabète, tel qu’il se définit, est revenu à la charge pour dire qu’il ne regrette rien de ses propos bellicistes. Et pour se défiler, il impute ceux qui s’indignent de ses propos de ne pas appréhender certains codes dialectaux de son moyen d’expression. En dehors de ces explications tortueuses et saugrenues qui ne convainquent personne sinon des hurluberlus comme lui, l’on se rend compte que ces propos qui sont d’une gravité extrême préjudicient à la stabilité et l’unité nationale. ces propos irresponsables ethnicistes et gros de danger violent l’article 5 de la Constitution : «Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi. » du coup, l’irresponsabilité du député de Ranerou tombe sous le coup des articles 238, 239 et 240 du Code pénal qui répriment à « une peine de travaux forcés de dix à vingt ans quiconque aura sciemment pris part à toute association formée, quelle que soit sa durée ou le nombre de ses membres, toute entente établie dans le but de préparer ou de commettre un ou plusieurs crimes ». Mais son immunité parlementaire fait obstacle à toute velléité de poursuite judiciaire.
Pourtant rien n’empêche au procureur de la République de s’autosaisir et demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du député analphabète aux fins de l’entendre sur ses propos d’une gravité extrême. ce qui est choquant, c’est que dans la mouvance présidentielle, aucune voix ne s’est élevée pour flétrir de l’attitude ethniciste de Dembourou Sow. Quand Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall n’aime pas la Casamance encore moins notre pays le Sénégal », un quarteron de députés ressortissants l’ont traité de fractionniste voire de sécessionniste. Aujourd’hui qu’un des leurs demande à ses frères de même ethnie de s’armer de coupe-coupe et d’en découdre sanguinairement avec tout sénégalais qui aurait le toupet de s’opposer au projet anticonstitutionnel de son mentor, personne d’entre eux n’ose condamner l’imbécilité de cet écervelé.
Et ce qui aggrave sa déclaration, c’est le fait de suggérer à Macky Sall après sa fin de mission illégale de livrer monarchiquement le pouvoir à Abdoulaye Daouda Diallo. le Neddo ko Bandoum est en marche.
C’est le comble de l’imbécillité que de vouloir verser le sang de ceux qui prennent la défense de leur Constitution au détriment d’un Président qui songe à faire du « Tazaarché » à la Tandja. L’une des acceptions du mot « imbécillité », c’est être poussé par sa faiblesse d’esprit de façon à créer des désavantages pour les autres sans pour autant se donner d’avantages à soi-même. Et en suscitant la guerre civile empreinte d’ethnicisme, Dembourou Sow pense que ses partisans armés de machettes prendront le dessus de ceux-là qui s’armeront uniquement de la constitution. C’est honteux de constater que la frousse qui gagne les membres de la mouvance présidentielle les astreint à un silence asphyxiant.
Où sont passées les grandes gueules des Assises nationales de la mouvance présidentielle qui se sont battues contre la dévolution monarchique ? Il est manifeste que les alliés de Macky Sall qui ont combattu la dévolution monarchique du pouvoir wadien ont renoncé aux principes fondateurs des Assises nationales. ceux d’entre eux qui défendaient le « Pencoo » soutiennent le « Paacoo » à cause de voluptés enivrantes du pouvoir beige-marron. Le crime du député Dembourou Sow est intolérable dans une démocratie respectable parce qu’elle sape les fondements de la république et brise la chaine sacrée de l’unité nationale.
Aujourd’hui même le Président Sall, symbole de cette unité nationale, que le député de Ranérou défend au point de provoquer une guerre ethno-civile doit condamner fermement ces propos irresponsables émanant de surcroit d’un député de la mouvance présidentielle. lequel parlementaire doit savoir, comme le stipule l’article 100 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qu’il « a des obligations de rigueur morale, d’intégrité, de droiture et de dignité qui doivent se refléter dans son comportement et sa vie de tous les jours et que ces exigences imposent un statut à la dimension de ses responsabilités ».
Députés de sa Majesté plutôt que ceux du peuple
Mais au Sénégal, certains élus de la nation inconscients et ignorant leur rôle n’ont cure de ce statut qui leur confère une dimension nationale. Ils préfèrent être plutôt des députés de sa majesté plutôt que ceux du peuple. Parce que pour eux, le Prince Macky est plus important que ce peuple souverain qui l’a élu. Dès lors, tous les moyens, toutes les exactions discursives sont tolérables quand il s’agit de vouloir plaire à leur monarque. Une Penda Bâ peut insulter toute communauté ethnique, cela ne comporte aucune gravité tant que le Président et sa femme ne sont pas visés dans ces insanités. On peut l’appréhender pour quelques jours avant de lui trouver un passeport pour qu’elle aille se la couler douce à l’étranger. Mais quand c’est Assane Diouf qui insulte la Première institution, sa place est à Rebeuss et à juste raison.
Le député irresponsable de Ranérou doit savoir que si on doit en arriver à sortir les machettes et les baïonnettes de leurs fourreaux pour imposer un 3e mandat, les Sénégalais épris de paix, de démocratie et de justice sont prêts à perdre leurs vies pour défendre leur Constitution. En 2011/2012, 13 Sénégalais ont perdu la vie en défendant leur charte fondamentale. Des édifices et des véhicules ont été saccagés, détruits. Des maisons ont été incendiées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Sénégalais sont prêts à revivre les mêmes tensions si jamais l’irrationalité pousserait le Président à violer la Constitution qu’il a pourtant réformée pour éviter la tragédie préélectorale de 2012.
Serigne Saliou Gueye, Le Témoin