
La porte parole du FMI, Julie Kozak, vient d'affirmer que :
1) le "mackyllage" supposé de la dette contractée par l'état du Sénégal par l'ancien régime n'est pas, pour le fonds monétaire international, garant absolu de ces dettes, une faute pouvant conduire à des sanctions contre notre pays.
Cette affirmation est capitale si on sait que la ligne de défense des nouvelles autorités était qu'il fallait jouer à la transparence, s'auto dénoncer, pour éviter d'être pris la main dans le sac.
Ces craintes n'étaient, donc, pas fondées et, par conséquent, l'ancien régime avait eu raison sur le nouveau régime.
Mais, cela pose un vrai problème qui est celui de la crédibilité des conseillers techniques actuels ou du sérieux des nouvelles autorités.
On a envie de dire : tout ça pour ça ?
Non seulement, la crainte d'être sanctionnée par les bailleurs de fonds de notre pays n'était pas fondée, mais on a affolé, inutilement, les marchés financiers au point d'y rendre encore plus difficile et coûteuse la mobilisation de financements importants dont notre pays a besoin.
2)la poursuite de la coopération avec le fmi dépendait des mesures de correction qui seront apportées par le gouvernement sénégalais aux "erreurs" pointées par le rapport de la cour des comptes.
Ces "erreurs" étant, entre autres :
*le portage de certaines dettes de l'état par des sociétés publiques, comme la sogepa, la senelec ou la sar.
Seulement, pour ce faire, il faudrait voter de nouvelles lois pour dissoudre ses sociétés pour récupérer leurs créances et les faire endosser par le trésor public.
Cela aura, naturellement, des conséquences incalculables dans la capacité de l'état à lever des fonds sur le marché financier.
Par exemple, il faudra renoncer aux sukkuks dont le mécanisme est fondé sur ces montages juridiques.
* les avances de trésorerie qui consistent pour l'état à se faire avancer des liquidités quand une ligne de financement tarde à arriver.
Renoncer à ça c'est rendre impuissants les agents du trésor et les comptables publics à faire face à des dépenses urgentes.
Au total, tout ce tintamarre fait autour des supposées falsifications des comptes publiques n'a pas servi à salir la réputation du régime sortant, mais à rendre la tâche du nouveau régime plus ardue.
Personnellement, je croyais que le Président Macky Sall avait autorisé la falsification des chiffres, mais le rapport de la cour des comptes m'a convaincu du contraire car son gouvernement avait utilisé des mécanismes légaux et efficaces : chapeau à eux !
Pour se sortir de leur guêpier, les nouvelles autorités n'ont d'autres choix que de se soumettre aux diktats des institutions de Bretton Woods : et si c'était ça le but recherché ?
Par Tamba Danfakha
Président Coalition Priorité Emploi
1) le "mackyllage" supposé de la dette contractée par l'état du Sénégal par l'ancien régime n'est pas, pour le fonds monétaire international, garant absolu de ces dettes, une faute pouvant conduire à des sanctions contre notre pays.
Cette affirmation est capitale si on sait que la ligne de défense des nouvelles autorités était qu'il fallait jouer à la transparence, s'auto dénoncer, pour éviter d'être pris la main dans le sac.
Ces craintes n'étaient, donc, pas fondées et, par conséquent, l'ancien régime avait eu raison sur le nouveau régime.
Mais, cela pose un vrai problème qui est celui de la crédibilité des conseillers techniques actuels ou du sérieux des nouvelles autorités.
On a envie de dire : tout ça pour ça ?
Non seulement, la crainte d'être sanctionnée par les bailleurs de fonds de notre pays n'était pas fondée, mais on a affolé, inutilement, les marchés financiers au point d'y rendre encore plus difficile et coûteuse la mobilisation de financements importants dont notre pays a besoin.
2)la poursuite de la coopération avec le fmi dépendait des mesures de correction qui seront apportées par le gouvernement sénégalais aux "erreurs" pointées par le rapport de la cour des comptes.
Ces "erreurs" étant, entre autres :
*le portage de certaines dettes de l'état par des sociétés publiques, comme la sogepa, la senelec ou la sar.
Seulement, pour ce faire, il faudrait voter de nouvelles lois pour dissoudre ses sociétés pour récupérer leurs créances et les faire endosser par le trésor public.
Cela aura, naturellement, des conséquences incalculables dans la capacité de l'état à lever des fonds sur le marché financier.
Par exemple, il faudra renoncer aux sukkuks dont le mécanisme est fondé sur ces montages juridiques.
* les avances de trésorerie qui consistent pour l'état à se faire avancer des liquidités quand une ligne de financement tarde à arriver.
Renoncer à ça c'est rendre impuissants les agents du trésor et les comptables publics à faire face à des dépenses urgentes.
Au total, tout ce tintamarre fait autour des supposées falsifications des comptes publiques n'a pas servi à salir la réputation du régime sortant, mais à rendre la tâche du nouveau régime plus ardue.
Personnellement, je croyais que le Président Macky Sall avait autorisé la falsification des chiffres, mais le rapport de la cour des comptes m'a convaincu du contraire car son gouvernement avait utilisé des mécanismes légaux et efficaces : chapeau à eux !
Pour se sortir de leur guêpier, les nouvelles autorités n'ont d'autres choix que de se soumettre aux diktats des institutions de Bretton Woods : et si c'était ça le but recherché ?
Par Tamba Danfakha
Président Coalition Priorité Emploi
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