Malgré l'intervention des secours français, quatre migrants sont morts dans la Manche en tentant de rallier l'Angleterre dans la nuit de jeudi à vendredi. Leur canot pneumatique s'est dégonflé et les passagers sont tombés à l'eau. Cinquante-six autres personnes ont été secourues et ramenées en France.
Une nouvelle tragédie dans la Manche ce vendredi 12 juillet. Quatre personnes sont mortes noyées en tentant de rejoindre l’Angleterre via la Manche, a indiqué la préfecture maritime française de la Manche et de la mer du Nord (Premar).
Soixante migrants avaient quitté les côtes jeudi soir lorsque leur bateau pneumatique s'est retrouvé en difficulté vers 4h du matin, l'un des boudins s'étant dégonflé.
Le navire de sauvetage des autorités françaises, Minck, et un bateau de pêche qui se trouvaient à proximité du naufrage au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) sont intervenus rapidement. Les équipages ont passé une heure à récupérer les passagers, dont beaucoup étaient tombés à l'eau.
Cinquante-six migrants ont été secourus. Malgré l’intervention des secours, quatre autres sont donc décédés. C’est un hélicoptère des autorités qui a repéré les quatre corps inanimés dans l’eau, trois étaient à la dérive, un quatrième se trouvait sur l'épave du canot. Les dépouilles ont été récupérées par le patrouilleur Cormoran. Une équipe médicale dépêchée sur place n'a pas pu les ranimer et a constaté leur décès.
La nationalité des victimes pourrait être "somalienne, érythréenne ou éthopienne" a précisé le préfet du Pas-de-Calais Jacques Billant. Neuf rescapés ont été hospitalisés en urgence relative.
Après la présence d’un hélicoptère, un survol par drone se poursuivait vendredi matin sur les lieux du drame pour vérifier qu'aucun autre naufragé ne s'y trouvait.
"Un seul migrant était porteur d'un gilet de sauvetage, et (...) quelques autres étaient munis de chambres à air", a encore déploré le préfet, décrivant "des embarcations de très mauvaise qualité, car sous-gonflées, sans plancher", "sous motorisées".
19 morts depuis le début de l'année 2024
Cette tragédie porte à 19 le nombre de personnes mortes en tentant de rallier le Royaume-Uni clandestinement depuis les côtes françaises depuis le début de l'année.
Le 23 avril déjà, cinq migrants étaient morts au large de Wimereux en tentant de traverser la Manche sur une embarcation surchargée. Le 19 mars, le corps d'un homme avait été découvert dans le canal de l'Aa, à Grand-Fort-Philippe (Nord), probablement un migrant signalé disparu alors qu'il tentait, selon les associations, de rejoindre le Royaume-Uni en bateau.
Deux semaines plus tôt, le 3 mars, une fillette de sept ans était morte noyée dans ce même cours d'eau, alors qu'elle se trouvait sur une petite embarcation avec 15 autres migrants.
Fin février encore, un Turc de 22 ans est décédé en tombant de son embarcation au large de Calais et deux autres migrants sont portés disparus. Un Érythréen a été mis en examen et incarcéré samedi dans ce dossier.
Et dans la nuit du 13 au 14 janvier, cinq migrants, dont un adolescent syrien de 14 ans, sont morts à Wimereux (Pas-de-Calais) alors qu'ils tentaient de rejoindre une embarcation déjà en mer dans une eau à 9 degrés.
"Un des secteurs maritimes les plus fréquentés au monde"
Plus de 14 000 personnes ont atteint les côtes anglaises clandestinement en 2024, selon des chiffres officiels britanniques rendus publics mi-juillet, alors que l'immigration s'est imposée comme un thème majeur des législatives britanniques, remportées par les travaillistes (centre gauche). Cela représente une hausse de 10 % par rapport à la même période l'an dernier, malgré le durcissement opéré par les gouvernements conservateurs de ces dernières années.
Avec ces nouveaux décès, 2024 devient l'année la plus meurtrière depuis 2021, lorsque 27 migrants, majoritairement des Kurdes irakiens, âgés de 7 à 46 ans étaient morts noyés dans le pire drame migratoire jamais enregistré dans la Manche.
La traversée de la Manche reste extrêmement périlleuse. Non seulement les canots fournis par les passeurs sont de piètre qualité et ne sont pas adaptés à de telles traversées, mais cette route migratoire entre Calais et Douvres est fréquentée par de nombreux cargos commerciaux : "Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 600 navires de commerce qui y transitent par jour", rappelle régulièrement la Premar dans ses communiqués.
Les petits canots de migrants peuvent être percutés par ces géants des mers, Les courants peuvent aussi être traitres, et la température de l’eau, qui n’excède pas 10 degrés en hiver peut être mortelle rapidement en cas de chute.
Une nouvelle tragédie dans la Manche ce vendredi 12 juillet. Quatre personnes sont mortes noyées en tentant de rejoindre l’Angleterre via la Manche, a indiqué la préfecture maritime française de la Manche et de la mer du Nord (Premar).
Soixante migrants avaient quitté les côtes jeudi soir lorsque leur bateau pneumatique s'est retrouvé en difficulté vers 4h du matin, l'un des boudins s'étant dégonflé.
Le navire de sauvetage des autorités françaises, Minck, et un bateau de pêche qui se trouvaient à proximité du naufrage au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) sont intervenus rapidement. Les équipages ont passé une heure à récupérer les passagers, dont beaucoup étaient tombés à l'eau.
Cinquante-six migrants ont été secourus. Malgré l’intervention des secours, quatre autres sont donc décédés. C’est un hélicoptère des autorités qui a repéré les quatre corps inanimés dans l’eau, trois étaient à la dérive, un quatrième se trouvait sur l'épave du canot. Les dépouilles ont été récupérées par le patrouilleur Cormoran. Une équipe médicale dépêchée sur place n'a pas pu les ranimer et a constaté leur décès.
La nationalité des victimes pourrait être "somalienne, érythréenne ou éthopienne" a précisé le préfet du Pas-de-Calais Jacques Billant. Neuf rescapés ont été hospitalisés en urgence relative.
Après la présence d’un hélicoptère, un survol par drone se poursuivait vendredi matin sur les lieux du drame pour vérifier qu'aucun autre naufragé ne s'y trouvait.
"Un seul migrant était porteur d'un gilet de sauvetage, et (...) quelques autres étaient munis de chambres à air", a encore déploré le préfet, décrivant "des embarcations de très mauvaise qualité, car sous-gonflées, sans plancher", "sous motorisées".
19 morts depuis le début de l'année 2024
Cette tragédie porte à 19 le nombre de personnes mortes en tentant de rallier le Royaume-Uni clandestinement depuis les côtes françaises depuis le début de l'année.
Le 23 avril déjà, cinq migrants étaient morts au large de Wimereux en tentant de traverser la Manche sur une embarcation surchargée. Le 19 mars, le corps d'un homme avait été découvert dans le canal de l'Aa, à Grand-Fort-Philippe (Nord), probablement un migrant signalé disparu alors qu'il tentait, selon les associations, de rejoindre le Royaume-Uni en bateau.
Deux semaines plus tôt, le 3 mars, une fillette de sept ans était morte noyée dans ce même cours d'eau, alors qu'elle se trouvait sur une petite embarcation avec 15 autres migrants.
Fin février encore, un Turc de 22 ans est décédé en tombant de son embarcation au large de Calais et deux autres migrants sont portés disparus. Un Érythréen a été mis en examen et incarcéré samedi dans ce dossier.
Et dans la nuit du 13 au 14 janvier, cinq migrants, dont un adolescent syrien de 14 ans, sont morts à Wimereux (Pas-de-Calais) alors qu'ils tentaient de rejoindre une embarcation déjà en mer dans une eau à 9 degrés.
"Un des secteurs maritimes les plus fréquentés au monde"
Plus de 14 000 personnes ont atteint les côtes anglaises clandestinement en 2024, selon des chiffres officiels britanniques rendus publics mi-juillet, alors que l'immigration s'est imposée comme un thème majeur des législatives britanniques, remportées par les travaillistes (centre gauche). Cela représente une hausse de 10 % par rapport à la même période l'an dernier, malgré le durcissement opéré par les gouvernements conservateurs de ces dernières années.
Avec ces nouveaux décès, 2024 devient l'année la plus meurtrière depuis 2021, lorsque 27 migrants, majoritairement des Kurdes irakiens, âgés de 7 à 46 ans étaient morts noyés dans le pire drame migratoire jamais enregistré dans la Manche.
La traversée de la Manche reste extrêmement périlleuse. Non seulement les canots fournis par les passeurs sont de piètre qualité et ne sont pas adaptés à de telles traversées, mais cette route migratoire entre Calais et Douvres est fréquentée par de nombreux cargos commerciaux : "Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 600 navires de commerce qui y transitent par jour", rappelle régulièrement la Premar dans ses communiqués.
Les petits canots de migrants peuvent être percutés par ces géants des mers, Les courants peuvent aussi être traitres, et la température de l’eau, qui n’excède pas 10 degrés en hiver peut être mortelle rapidement en cas de chute.