Vu la situation actuelle du pays, je me sens dans l'obligation de prendre ma plume pour élever ma voix à l'endroit du premier citoyen de ce pays, le président de tous les Sénégalais, Macky Sall. On me demandera de quel droit je m'adresse à son Excellence, je leur répondrais simplement qu'étant simple citoyen et n'ayant, donc, aucun pouvoir de décision, j'ai quand même celui de donner de la voix, cette voix, parmi celles des 13 millions de Sénégalais, qui vaut aux hommes politiques de faire des pieds et des mains pour le pouvoir. Qui plus est, étant leader d'opinions et porteuse de voix par la grâce de Dieu, le tout-puissant, originaire de la banlieue profonde, dont je me veux le porte-voix, comme je l'ai toujours dit, je me sens le droit et le devoir de m'adresser à vous en ces temps de crise aiguë.
De retour des Etats-Unis, hier, précisément de New York où vous avez tenu un discours dont la tonalité m'a fait tomber des nues, j'ai été profondément touchée par le spectacle désolant et affligeant qui fait le décor de la capitale sénégalaise. Ces hordes de gens sillonnant Dakar, à pieds et par tous autres moyens, sous une chaleur de plomb (40 % à l'ombre), à la quête de quelques gouttes d'eau, cette ressource si précieuse à la vie, le bas peuple s'échinant devant les quelque camions citernes que l'Etat, la Sénégalaise des Eaux ou que sais-je encore, manquant de s'étriper pour un seau, une bassine ou une gourde d'eau, cela tombe sous le sens au regard des promesses mirifiques et mirobolantes dont vous nous avez tant bassinés il y a seulement un peu plus d'un an. Il est vrai qu'alors vous n'aviez d'yeux que pour le pouvoir. Ce pouvoir dont vous parlez aujourd'hui aussi dédaigneusement, aujourd'hui que vous l'avez entre les mains. Je vous fais grâce des délestages d'électricité qui reviennent au galop.
Au lieu de l'espoir suscité par votre récente élection, c'est devenu un secret de polichinelle que la pauvreté a atteint dans notre pays des niveaux jamais égalés. Dans ma banlieue des Parcelles assainies, laissée à elle-même par les régimes qui se sont succédés dans ce pays, ils sont nombreux aujourd'hui à quémander au quotidien, remisant leur dignité au placard, pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent. J'ose espérer que l'information, relayée par une bonne partie de la presse, selon laquelle Madame la Première dame, votre épouse, avec qui vous étiez à New York, s'est payée le luxe indécent de s'offrir un sac à main d'une valeur de deux (2) millions de francs Cfa, est fausse. L'occasion en serait très mal choisie, au moment où la Présidente du Malawi, vient de renoncer à son avion présidentiel. Au-delà du symbolisme, elle a posé un acte concret en faveur des pauvres à qui reviendra le produit de la vente de cet avion de parade.
La jeunesse se morfond toujours dans le chômage et l'oisiveté, la mère des vices. Au même moment, on nous apprend que les emplois de la fonction publique que vous avez promis sont réservés à votre clientèle politique. Si c'est cela la rupture que vous nous aviez promis... Que le pays manque de ressources, après la gabegie dont ont fait montre vos prédécesseurs au pouvoir _quand vous criez sur tous les toits que le Sénégal n'a jamais été aussi liquide_, cela peut se comprendre. Mais que le népotisme et le clientélisme restent la règle sous votre règne, cela est simplement impardonnable.
MR. le président de la République, avec tout le respect que je vous dois, je vous demande de vous ressaisir pendant qu'il est encore temps. Ecoutez la clameur populaire, mon peuple est vraiment fatigué !
Queen Biz, artiste
De retour des Etats-Unis, hier, précisément de New York où vous avez tenu un discours dont la tonalité m'a fait tomber des nues, j'ai été profondément touchée par le spectacle désolant et affligeant qui fait le décor de la capitale sénégalaise. Ces hordes de gens sillonnant Dakar, à pieds et par tous autres moyens, sous une chaleur de plomb (40 % à l'ombre), à la quête de quelques gouttes d'eau, cette ressource si précieuse à la vie, le bas peuple s'échinant devant les quelque camions citernes que l'Etat, la Sénégalaise des Eaux ou que sais-je encore, manquant de s'étriper pour un seau, une bassine ou une gourde d'eau, cela tombe sous le sens au regard des promesses mirifiques et mirobolantes dont vous nous avez tant bassinés il y a seulement un peu plus d'un an. Il est vrai qu'alors vous n'aviez d'yeux que pour le pouvoir. Ce pouvoir dont vous parlez aujourd'hui aussi dédaigneusement, aujourd'hui que vous l'avez entre les mains. Je vous fais grâce des délestages d'électricité qui reviennent au galop.
Au lieu de l'espoir suscité par votre récente élection, c'est devenu un secret de polichinelle que la pauvreté a atteint dans notre pays des niveaux jamais égalés. Dans ma banlieue des Parcelles assainies, laissée à elle-même par les régimes qui se sont succédés dans ce pays, ils sont nombreux aujourd'hui à quémander au quotidien, remisant leur dignité au placard, pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent. J'ose espérer que l'information, relayée par une bonne partie de la presse, selon laquelle Madame la Première dame, votre épouse, avec qui vous étiez à New York, s'est payée le luxe indécent de s'offrir un sac à main d'une valeur de deux (2) millions de francs Cfa, est fausse. L'occasion en serait très mal choisie, au moment où la Présidente du Malawi, vient de renoncer à son avion présidentiel. Au-delà du symbolisme, elle a posé un acte concret en faveur des pauvres à qui reviendra le produit de la vente de cet avion de parade.
La jeunesse se morfond toujours dans le chômage et l'oisiveté, la mère des vices. Au même moment, on nous apprend que les emplois de la fonction publique que vous avez promis sont réservés à votre clientèle politique. Si c'est cela la rupture que vous nous aviez promis... Que le pays manque de ressources, après la gabegie dont ont fait montre vos prédécesseurs au pouvoir _quand vous criez sur tous les toits que le Sénégal n'a jamais été aussi liquide_, cela peut se comprendre. Mais que le népotisme et le clientélisme restent la règle sous votre règne, cela est simplement impardonnable.
MR. le président de la République, avec tout le respect que je vous dois, je vous demande de vous ressaisir pendant qu'il est encore temps. Ecoutez la clameur populaire, mon peuple est vraiment fatigué !
Queen Biz, artiste