La rapidité avec laquelle les rebelles de la coalition Séléka ont pu progresser depuis leur prise de Ndélé, au Nord, le 10 décembre dernier a choqué de nombreux Centrafricains. Les unes après les autres, les localités sont tombées sans grande résistance. Parfois même les FACA, les Forces armées centrafricaines, avaient évacué avant l’arrivée des rebelles.
Dans ses vœux aux Centrafricains, le 31 décembre, François Bozizé avait critiqué de manière très ferme ces reculs successifs de l’armée. «Si elle était disciplinée et remplissait sa mission correctement, avait-t-il dit, nous n’allions pas en arriver à la situation actuelle.»
Le président avait également rendu l’armée en partie responsable de la souffrance de la population et estimé que sans l’intervention tchadienne, Bangui aurait déjà été prise d’assaut.
Les sanctions prises mercredi sont la conséquence logique de ce discours. «François Bozizé fait sauter un fusible très symbolique puisqu’il s’agit de son fils, explique un observateur de la Centrafrique. Cela lui permet, poursuit cette source, de montrer à la population qu’il a tenu compte des échecs passés, tout en se donnant les moyens de reconstruire une relation de confiance avec l’armée, puisque ce sont quelques responsables seulement qui sont mis en cause.»
Jean-Francis Bozizé n'a pas démérité
Josué Binua, ministre de l'Administration du territoire centrafricain, explique la décision de François Bozizé. Il met en avant son expérience pour diriger l'armée et dresse le bilan de l'action de Jean-Francis Bozizé à la tête du ministère de la Défense.
Josué Binoua: «Le président de la République est un général d'armée, il a été lui-même ministre de la Défense nationale. Le temps est grave. Nous avons besoin de gens expérimentés pour pouvoir chercher des solutions durables. Je crois qu'il faut saluer tout le travail qui a été abattu par le ministre délégué à la Défense : la réforme du secteur de la sécurité qu'il a entamée depuis 2008 ; malheureusement les dieux des financements extérieurs n'ont pas été avec lui et la situation s'est aggravée avec les attaques de ces derniers jours des rebelles... C'est une question de responsabilité et non pas forcément une question d'incompétence ».
Dans ses vœux aux Centrafricains, le 31 décembre, François Bozizé avait critiqué de manière très ferme ces reculs successifs de l’armée. «Si elle était disciplinée et remplissait sa mission correctement, avait-t-il dit, nous n’allions pas en arriver à la situation actuelle.»
Le président avait également rendu l’armée en partie responsable de la souffrance de la population et estimé que sans l’intervention tchadienne, Bangui aurait déjà été prise d’assaut.
Les sanctions prises mercredi sont la conséquence logique de ce discours. «François Bozizé fait sauter un fusible très symbolique puisqu’il s’agit de son fils, explique un observateur de la Centrafrique. Cela lui permet, poursuit cette source, de montrer à la population qu’il a tenu compte des échecs passés, tout en se donnant les moyens de reconstruire une relation de confiance avec l’armée, puisque ce sont quelques responsables seulement qui sont mis en cause.»
Jean-Francis Bozizé n'a pas démérité
Josué Binua, ministre de l'Administration du territoire centrafricain, explique la décision de François Bozizé. Il met en avant son expérience pour diriger l'armée et dresse le bilan de l'action de Jean-Francis Bozizé à la tête du ministère de la Défense.
Josué Binoua: «Le président de la République est un général d'armée, il a été lui-même ministre de la Défense nationale. Le temps est grave. Nous avons besoin de gens expérimentés pour pouvoir chercher des solutions durables. Je crois qu'il faut saluer tout le travail qui a été abattu par le ministre délégué à la Défense : la réforme du secteur de la sécurité qu'il a entamée depuis 2008 ; malheureusement les dieux des financements extérieurs n'ont pas été avec lui et la situation s'est aggravée avec les attaques de ces derniers jours des rebelles... C'est une question de responsabilité et non pas forcément une question d'incompétence ».
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