RCA: à Bangui, les anti-balakas unifient et organisent leur mouvement

Depuis longtemps, les autorités de transition et les diplomates internationaux déplorent de ne pas avoir d'interlocuteurs fiables au sein du mouvement centrafricain des anti-balakas. La Seleka, de son côté, a mis en place une structure hiérarchisée, un état-major regroupant les différents chefs de guerre, et s'apprête à se doter d'une véritable aile politique. C'est maintenant aux anti-balakas de tenter d'unifier leurs voix. Ils se réunissent ce vendredi 27 juin à Bangui pour accorder leurs violons sur leur stratégie.



La scission au mois de mai entre les anti-balakas du 4e arrondissement conduits par Edouard Patrice Ngaïssona et ceux du sud-ouest de Bangui, emmenés par Sebastien Wenezoui, semble oubliée. Les deux hommes se sont mis d'accord il y a quelques jours. Ngaïssona sera le coordinateur national et Wenezoui, son adjoint.

C'est donc pour enterrer solennellement la hache de guerre que cette réunion a été organisée par deux ONG centrafricaines, Pareto et Mouda. Les deux chefs souhaitent même aller plus loin pour « montrer au monde qu'ils ne sont pas des bandits et qu'ils sont déterminés à aller vers la paix et la réconciliation », explique-t-on au sein de l'ONG Pareto.

Mise ne place d’une plate-forme de réflexion

Les commandants de zone, les comzones, anti-balakas venus de tout le pays ou presque, sont attendus à Bangui. « Le but, c'est aussi de discuter avec les comzones pour voir comment ils doivent se comporter avec les forces internationales et avec les autorités de transition, explique Sebastien Wenezoui. On prévoit aussi de mettre en place une plate-forme de réflexion pour orienter nos actions en faveur de la paix ».

Par ailleurs, la semaine dernière, toujours sous l'égide de Pareto, une rencontre entre des cadres Seleka et anti-balakas a eu lieu à Bangui pour amorcer des discussions entre les deux groupes ennemis.


RFI

Vendredi 27 Juin 2014 02:15


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