La scission au mois de mai entre les anti-balakas du 4e arrondissement conduits par Edouard Patrice Ngaïssona et ceux du sud-ouest de Bangui, emmenés par Sebastien Wenezoui, semble oubliée. Les deux hommes se sont mis d'accord il y a quelques jours. Ngaïssona sera le coordinateur national et Wenezoui, son adjoint.
C'est donc pour enterrer solennellement la hache de guerre que cette réunion a été organisée par deux ONG centrafricaines, Pareto et Mouda. Les deux chefs souhaitent même aller plus loin pour « montrer au monde qu'ils ne sont pas des bandits et qu'ils sont déterminés à aller vers la paix et la réconciliation », explique-t-on au sein de l'ONG Pareto.
Mise ne place d’une plate-forme de réflexion
Les commandants de zone, les comzones, anti-balakas venus de tout le pays ou presque, sont attendus à Bangui. « Le but, c'est aussi de discuter avec les comzones pour voir comment ils doivent se comporter avec les forces internationales et avec les autorités de transition, explique Sebastien Wenezoui. On prévoit aussi de mettre en place une plate-forme de réflexion pour orienter nos actions en faveur de la paix ».
Par ailleurs, la semaine dernière, toujours sous l'égide de Pareto, une rencontre entre des cadres Seleka et anti-balakas a eu lieu à Bangui pour amorcer des discussions entre les deux groupes ennemis.