Depuis le 5 juin, le fonds de 200 millions de francs CFA mis à disposition par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) pour nourrir les Seleka cantonnés est épuisé. En fin de semaine dernière, les autorités de transition ont débloqué de quoi tenir quelques jours, mais dès demain il n’y aura plus rien.
Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que la nourriture se raréfie au RDOT et la colère monte parmi ces hommes désoeuvrés, à l’image d’Abdoul sur place depuis six mois : « Il n’y a personne qui s’occupe de nous. On nous voit comme des animaux. Ce sont des jeunes qui veulent un travail. Ce sont des jeunes qui voudraient défendre leur ration. Et pourquoi les laisser comme ça souffrir dans la misère, dans la galère ? Pourquoi ? ».
Conditions sanitaires déplorables
Les Seleka du RDOT ont gardé leurs armes de poing. Elles sont recensées et les munitions comptées régulièrement par la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) qui garde le camp. Quand un homme est blessé par un voisin du quartier, fatigué qu’on lui vole ses mangues, la Croix-Rouge intervient. Pour ce qui est de la maladie, en revanche il faut s’en remettre à dieu. « Il y a le paludisme, il y a les diarrhées, en tout cas des maladies liées aux conditions de vie difficiles, exposition au soleil, aux intempéries de toutes sortes. L’alimentation est incomplète et les soins aussi n’existant pas, nous sommes condamnés à dépérir », témoigne Mustapha Abakar, le porte-parole du camp.
Depuis des semaines, les chefs Seleka cantonnés négocient, pour leurs hommes qui le souhaitent, un départ de Bangui en direction de Sibut, puis de la destination de leur choix en province. En attendant cette très hypothétique sortie, les Seleka du RDOT rongent leur frein et maintiennent un semblant de discipline militaire en rêvant d’une intégration dans la future armée centrafricaine.
■ A Bangui, on essaye de passer le baccalauréat
Dans le quartier de Gobongo dans le nord de Bangui, la paroisse de Don-Bosco est assez singulière. Adossé à un site de déplacés qui accueille encore aujourd'hui environ 5 000 personnes, se trouve un lycée privé qui accueille des élèves du quartier dans des conditions que les responsables veulent les plus normales possible. Avec un peu de retard sur le programme, le lycée fait passer en ce moment le bac blanc.
Source : Rfi.fr
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