Bria a des allures de ville fantômes depuis ce mardi. Toute la journée, mercredi, les équipes de la Croix-Rouge centrafricaine ont sillonné les rues désertes à la recherche de cadavres. Les quelques quartiers où des habitants avaient choisi de rester après les violences de mai sont désormais vides. Et la psychose règne.
Une situation que nous confirme Placide Mokosseama, le coordinateur des organisations de la société civile à Bria : « La ville est totalement vide de tous ses habitants. Il y en a d’autres qui sont restés, des rescapés qui étaient restés chez eux. Ils sont sortis pour aller vers l’église catholique et beaucoup à l’hôpital de Bria. Donc tout le quartier est vidé de la population, vit dans la psychose. Il y a la peur qui règne dans les cœurs de toute la population, de toutes les personnes. Ils pensent que peut-être demain matin, après demain, il y aura encore des affrontements. Donc toute la population est dans la terreur et dans la peur ».
Placide Mokosseama est le porte-parole du Comité pour la paix entre les communautés. Il avait obtenu quelques succès depuis 2014 à Bria. Tout est désormais à recommencer, déplore-t-il : « Tout le travail que nous avons fait, il y a trois ans, est tombé à l’eau. Nous regrettons beaucoup. Maintenant, nous voulons que les Centrafricains se conscientisent au cœur de leur conscience. Il faudrait qu’il y ait le pardon, il faudrait désormais calmer les esprits pour que vraiment nous vivions comme auparavant afin que Bria puisse redevenir, Bria le modèle. On n’a jamais réglé les problèmes avec les armes ».
Intervention de la Minusca
Mardi à l'aube, Bria a été attaquée par des combattants de groupes d'autodéfense locaux qui s'en seraient pris notamment au quartier commercial ou se situe le marché central. Les casques bleus ont repoussé l'attaque, explique Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca : « C’était déjà le théâtre d’affrontements, il y a deux semaines, entre des éléments ex-Seleka. Et ce mardi, il y a eu donc ces affrontements entre anti-balaka et ex-Seleka, en tout cas des présumés éléments des deux groupes, qui auraient causé des morts. Immédiatement, après le déclenchement des hostilités à 5 heures et demie, les casques bleus de la Minusca sont intervenus. Ils ont utilisé les moyens possibles pour essayer de séparer les parties belligérantes, et surtout pour protéger les populations. C’est dans ce cadre que nos hommes ont ouvert le feu, surtout pour éviter une deuxième attaque visant le camp de déplacés du PK3 qui est très peuplé suite justement aux récentes violences, et aussi pour repousser les assaillants. Et jusque tard dans la nuit, nous avons conduit des patrouilles et sécurisé non seulement le camp, mais aussi la zone de l’hôpital pour rassurer les opérations ».
Mais en représailles, des combattants tchadiens ou centrafricains d'origine tchadienne du chef de guerre Ahmat Issa, tué il y a quelques jours, ont incendié des maisons réputées appartenir à des chrétiens. C'est la version donnée par Azor Kalit, sous-chef d'état-major du FPRC de Noureddine Adam, qui affirme que ses hommes n'ont pas bougé et qu'ils ne sont nullement impliqués dans ces violences : « Le FPRC n’a pas bougé. Ce sont des éléments incontrôlés, mais ce n’est pas le FPRC. On appelle à tout le monde au calme. On a assez de déplacés ».
Après les dernières violences du mois de mai, neuf habitants sur dix à Bria avaient fui leur maison pour s'entasser sur ces sites de déplacés. Les violences de ce mardi ont ajouté à cette catastrophe. Et MAHDED, l'une des ONG qui fournissent chaque jour 100 000 litres d'eau aux déplacés sur les 180 000 nécessaires, a vu ses locaux incendiés et n'est plus en mesure de le faire.
Une situation que nous confirme Placide Mokosseama, le coordinateur des organisations de la société civile à Bria : « La ville est totalement vide de tous ses habitants. Il y en a d’autres qui sont restés, des rescapés qui étaient restés chez eux. Ils sont sortis pour aller vers l’église catholique et beaucoup à l’hôpital de Bria. Donc tout le quartier est vidé de la population, vit dans la psychose. Il y a la peur qui règne dans les cœurs de toute la population, de toutes les personnes. Ils pensent que peut-être demain matin, après demain, il y aura encore des affrontements. Donc toute la population est dans la terreur et dans la peur ».
Placide Mokosseama est le porte-parole du Comité pour la paix entre les communautés. Il avait obtenu quelques succès depuis 2014 à Bria. Tout est désormais à recommencer, déplore-t-il : « Tout le travail que nous avons fait, il y a trois ans, est tombé à l’eau. Nous regrettons beaucoup. Maintenant, nous voulons que les Centrafricains se conscientisent au cœur de leur conscience. Il faudrait qu’il y ait le pardon, il faudrait désormais calmer les esprits pour que vraiment nous vivions comme auparavant afin que Bria puisse redevenir, Bria le modèle. On n’a jamais réglé les problèmes avec les armes ».
Intervention de la Minusca
Mardi à l'aube, Bria a été attaquée par des combattants de groupes d'autodéfense locaux qui s'en seraient pris notamment au quartier commercial ou se situe le marché central. Les casques bleus ont repoussé l'attaque, explique Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca : « C’était déjà le théâtre d’affrontements, il y a deux semaines, entre des éléments ex-Seleka. Et ce mardi, il y a eu donc ces affrontements entre anti-balaka et ex-Seleka, en tout cas des présumés éléments des deux groupes, qui auraient causé des morts. Immédiatement, après le déclenchement des hostilités à 5 heures et demie, les casques bleus de la Minusca sont intervenus. Ils ont utilisé les moyens possibles pour essayer de séparer les parties belligérantes, et surtout pour protéger les populations. C’est dans ce cadre que nos hommes ont ouvert le feu, surtout pour éviter une deuxième attaque visant le camp de déplacés du PK3 qui est très peuplé suite justement aux récentes violences, et aussi pour repousser les assaillants. Et jusque tard dans la nuit, nous avons conduit des patrouilles et sécurisé non seulement le camp, mais aussi la zone de l’hôpital pour rassurer les opérations ».
Mais en représailles, des combattants tchadiens ou centrafricains d'origine tchadienne du chef de guerre Ahmat Issa, tué il y a quelques jours, ont incendié des maisons réputées appartenir à des chrétiens. C'est la version donnée par Azor Kalit, sous-chef d'état-major du FPRC de Noureddine Adam, qui affirme que ses hommes n'ont pas bougé et qu'ils ne sont nullement impliqués dans ces violences : « Le FPRC n’a pas bougé. Ce sont des éléments incontrôlés, mais ce n’est pas le FPRC. On appelle à tout le monde au calme. On a assez de déplacés ».
Après les dernières violences du mois de mai, neuf habitants sur dix à Bria avaient fui leur maison pour s'entasser sur ces sites de déplacés. Les violences de ce mardi ont ajouté à cette catastrophe. Et MAHDED, l'une des ONG qui fournissent chaque jour 100 000 litres d'eau aux déplacés sur les 180 000 nécessaires, a vu ses locaux incendiés et n'est plus en mesure de le faire.