Vendredi dernier, le domicile d'un premier membre du CNT avait été attaqué en pleine séance par des anti-balaka. Cela avait déjà provoqué un coup de colère des parlementaires qui avaient décidé de suspendre leurs travaux et demandé au Premier ministre de venir lui-même répondre à leurs préoccupations sur les questions de sécurité.
Lors de cette séance qui a eu lieu samedi, selon les différents membres du CNT que RFI a pu joindre, Jean-Emmanuel Ndjaraoua a pris la parole et indiqué qu'il fallait mettre fin à l'impunité, juger les responsables de violences. Ses collègues à l'Assemblée de transition, partagés entre deuil et colère, sont persuadés que ce sont ces déclarations qui lui ont valu d'être assassiné.
Ce lundi matin, les membres du CNT ont commencé à travailler sur un projet de déclaration qui n’est pas encore terminé. Une délégation nombreuse de membres du CNT est également venue présenter ses condoléances à la famille. Une famille qui était déjà en deuil : Jean-Emmanuel Ndjaraoua avait confié à ses collègues ces dernières semaines que deux de ses enfants avaient été tués.
Source : Rfi.fr