Lever des couleurs, hymne du pays entonné à plein poumon par les enfants, la rentrée scolaire à Bambari a des allures de fête nationale. Parmi les écoliers, des ex-enfants soldats dont la réinsertion fait l'objet de toutes les attentions. « Les enseignants ont été formés pour l’encadrement de ces enfants qui, qu’on le veuille ou non, ont connu un autre monde que les autres enfants, explique Benoît Daoundo, le responsable protection de l'enfance pour l'Unicef. Nous travaillons aussi avec les écoles et les enfants pour que ces enseignants aient un regard un peu plus particulier à l’endroit de ces enfants pour qu’ils retrouvent vraiment la vie d’enfant que les groupes armés leur avaient volée entre temps. »
Julien avait 14 ans quand il est entrédans les anti-balaka. Aujourd'hui l'école lui redonne de l'ambition. Et pas des moindres.« Je veux étudier le français et les maths pour devenir ministre ensuite, assure-t-il. Ça fait trois ans que je n’ai pas été à l'école à cause de la guerre dans mon pays. Je me suis engagé dans les anti-balaka pour venger la mort de mes parents. Mais maintenant c'est fini, j'ai abandonné les armes et les anti-balaka. »
Pour ces ex-enfants affiliés aux groupes armés, c'est le début d'une nouvelle vie. Mais lesrécents affrontements à Bambari risquent bien de contrarier les taux de scolarisation. Beaucoup de parents hésitent à laisser leurs enfants à l'école à cause de l'insécurité.
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