Ce sont près de 200 Tchadiens, diplomates, fonctionnaires à la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (la Cemac, l’organe sous-régional), ou encore stagiaires à l’école des Douanes, qui sont rentrés à bord de deux avions affrétés par le Tchad.
Un stagiaire à l’école des Douanes raconte l’atmosphère dans les rues de Bangui : « C’est la population civile armée de machettes, d’armes blanches, qui sont là tous les 500 mètres et qui mettent des barrières par-ci, par-là. Et quand tu ne connais pas le sango, ce n’est pas facile de t’en sortir. »
Il explique aussi la manière dont lui et son groupe ont pu atteindre l’aéroport de Bangui dans la soirée du 31 décembre 2012 pour pouvoir rentrer au Tchad : « Notre ambassadeur était déjà à l’aéroport. Il était question que notre école nous évacue vers l’aéroport. Mais c’était difficile parce qu’il n’y avait personne qui pouvait venir prendre un bus pour pouvoir nous évacuer. On a eu recours à nos frères qui sont dans la Fomac. En moins d’un quart d’heure, ils sont venus en pick-up de la Fomac. Ils ont réussi à nous évacuer rapidement. » Il faut noter que la Fomac est la force multinationale d'Afrique centrale dont les troupes sont chargées du maintien de la paix.
Il reste encore beaucoup de Tchadiens à Bangui : des commerçants, étudiants ou de simples anonymes qui attendent avec angoisse la fin des évènements.
Source : Rfi.fr