Selon les informations de RFI, dès l'enlèvement du ministre confirmé, une cellule de crise s'est mise en place. « C'est en fait l'équipe qui a permis la libération de Claudia Priest qui a été réactivée », nous indique un haut responsable centrafricain.
Selon cette source, ce sont les combattants anti-balaka qui ont enlevé l'humanitaire française qui ont pris en otage Armel Sayo dimanche matin alors qu'il rentrait chez lui après la messe. Les ravisseurs ont toujours la même revendication : ils exigent la libération de leur chef, le général Andjilo, général anti-balaka arrêté il y a huit jours par la Minusca.
Les premières discussions se sont engagées dans la journée. Le ministre de la Sécurité publique gère ce dossier sensible. Il est aidé, appuyé par l'archevêque de Bangui, Mgr Nzapalainga qui a joué un rôle clef pour obtenir la libération de Claudia Priest. Notre source gouvernementale conclut : « L'utilisation de la force est exclue, seule la discussion permettra d'aboutir et de faire libérer Monsieur Sayo. »
Adrien Poussou, le conseiller en communication du gouvernement centrafricain, s'est dit inquiet de la multiplication des enlèvements dans le pays. « C'est quelque chose que nous ne connaissons pas, donc nous sommes très inquiets », indique-t-il.
Claudia Priest de retour à Paris
Hier, dimanche, l'avion de la République s'est posé à 18h15 à la base aérienne de Villacoublay. A bord, Claudia Priest, l'humanitaire âgée de 67 ans qui a été otage des anti-balaka durant cinq jours à Bangui.