Nourredine Adam dit accepter « des enseignants et des médecins mais aucun autre fonctionnaire, notamment des gendarmes », avant d’ajouter qu’il s’opposait également « à la tenue d'élections » dans l’ensemble du territoire qu’il contrôle. C’est en substance, le chantage fait au gouvernement. Ce dernier n’a pas tardé à lui répondre. Joint par RFI, Dominique Said Paguindji, porte-parole du gouvernement, considère que ces paroles sont une déclaration de guerre qui vise une partition du pays.
« Une fois de plus, Nourredine Adam vient de s’illustrer par une déclaration fracassante pour s’opposer à la tenue des élections dans la zone sous son contrôle. Il s’oppose également au redéploiement des fonctionnaires de l’Etat. Il vient, par cet acte-là justement, de déclarer la guerre. La guerre à l’Etat, c’est un crime imprescriptible », a estimé le porte-parole du gouvernement centrafricain.
« Pour le gouvernement de transition, Nourredine se positionne comme l’ennemi numéro un de la paix, de la réconciliation. Nous demandons également que la communauté internationale puisse mettre en application les résolutions des Nations unies et surtout la décision de la CEAC qui demande justement à ce que toutes les personnes qui se mettraient au travers du processus électoral puissent être neutralisées et déférées à la Cour pénale internationale », a ajouté Dominique Said Paguindji.
Suite à plusieurs reports en raison de l’insécurité et des difficultés logistiques, le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu le 27 décembre. Près de deux millions d’électeurs sur environ 4,6 millions d’habitants se sont inscrits sur les listes électorales.
Source : Rfi.fr