La Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) ,et la force Sangaris vont recevoir du renfort ces prochains jours. Paris a annoncé l'envoi de 400 hommes supplémentaires en Centrafrique. Un renfort qualifié de « temporaire » qui sera constitué de gendarmes et de soldats.
Ces 400 hommes seront prélevés sur des effectifs déjà prépositionnés en Afrique. Et pourraient donc arriver dans les prochains jours. Avec ce renfort Sangaris comptera 2 000 éléments en Centrafrique. Sangaris, « une opération rapide », avait dit François Hollande lors du coup d'envoi de la mission. Mais finalement, l'opération sera plus longue que prévue, a reconnu hier Jean-Yves Le Drian.
Alors que Sangaris se renforce, que les éventuels casques bleus n'arriveront pas avant au moins six mois, les regards se tournent désormais vers des Européens sous pression. Pour la première fois, le secrétaire général de l'ONU a évoqué ouvertement un nettoyage ethnique en Centrafrique. Samedi devant le Conseil de sécurité, où Catherine Ashton était invitée, Ban Ki-moon a déclaré qu'il fallait agir de manière décisive.
S'ajoutent plusieurs organisations comme Amnesty qui critique la réponse trop timorée des forces internationales. Selon l'ONG, il faudrait au moins 9 à 10 000 hommes sur le terrain. Enfin, en décidant de muscler sa mission en RCA, Paris a appelé l'Europe à accélérer le déploiement de l'Eufor, dont le mandat concentré sur Bangui serait de neuf mois.
Nos hommes arriveront « très très vite », a promis Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'UE. Mais les Européens, qui le 20 décembre avaient annoncé une mission militaire, sont divisés. Seuls quelques pays dont la Pologne et l'Espagne semblent pour l'instant vouloir participer. L'Allemagne et la Grande-Bretagne ayant déjà refusé d'envoyer des troupes.
Une réunion est prévue le 27 février pour examiner les contributions des uns et des autres. Les plus optimistes évoquent un premier envoi de soldats pour mars.
Source : Rfi.fr