Un peu après 19h, mardi soir, l’ébauche d’un accord de cessation des hostilités et un engagement à désarmer ont finalement été adoptés en commission, mais sans la Seleka. Jusqu’à 21h, les délégués ont attendu une possible venue de l’ex-rébellion, à majorité musulmane. En vain.
Mardi, aucun représentant du mouvement ne se sera présenté au ministère des Affaires étrangères, lieu où se tiennent les négociations. Les délégués de la Seleka ont avancé vouloir attendre que leur délégation soit au complet. Les neuf représentants militaires attendus sont finalement arrivés dans la soirée.
Médiation internationale
Du côté de la médiation internationale, on se veut rassurant. Un comportement classique en période de discussion ou technique de négociation, chacun y est allé de son analyse. « Nous sommes en contact avec les Seleka », a ainsi expliqué le représentant de l’Onu en Afrique centrale Abdoulaye Bathily dans l’après-midi, ajoutant que les documents élaborés leur seraient soumis, pour qu’ils puissent faire des remarques.
Dimanche, la délégation de la Seleka avait déjà jeté un pavé dans la mare en demandant la partition de leur pays comme préalable à toute négociation. Une demande formulée 24 heures après la visite au Bénin de 5 membres de la délégation à leur président Michel Djotodia. Ce dernier a-t-il demandé à sa délégation de mettre la question de la partition sur la table ?
C'est ce que pense Sebastien Wenezoui n°2, des anti-balaka, qui estime que c’est une façon indirecte de torpiller les négociations. En face, la Seleka dément, et invoque l'assassinat de deux musulmans la veille à Bangui, pour justifier la création d'une zone sûre pour cette communauté.
Son porte-parole Habylah Hawal estime que cette décision a été prise en raison de la situation sécuritaire en cours en Centrafrique. Il ajoute par ailleurs que la décision de demander la partition du pays est une décision qui a été prise collectivement.
Plusieurs observateurs à Brazzaville estiment que l’ex-rébellion joue ainsi sa survie politique et physique. Exiger la partition du pays pourrait être une façon de faire monter la pression et d'obtenir une plus grosse part du gâteau politique, tout en s'assurant des garanties de sécurité pour les musulmans. En tout état de cause, ce traité de cessation des hostilités qui, à Bangui, était encore décrit comme une simple formalité, s’est révélé en quelques jours bien plus compliqué à obtenir.
Mardi soir, un nouveau rendez-vous a donc été donné à toutes les parties, afin de revenir ce mercredi matin dès 8 heures pour clore les négociations. La cérémonie de signature a elle été décalée de plusieurs heures, pour se tenir, normalement, en début d’après-midi. Au final, personne n’a quitté la table des négociations pour le moment. Reste à voir si la délégation Seleka, désormais au complet, sera au rendez-vous ce mercredi matin.
Source : Rfi.fr
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