Les services congolais accusent La Forge Fils Bazeye de faire partie d'un complot avec d'autres groupes rwandais, dont le parti d'opposition RNC du général Kayumba Nyamwasa, pour attaquer le Rwanda depuis le sol congolais. Sa famille craint qu'il n'ait servi de monnaie d'échange pour négocier avec le Rwanda et obtenir l’annulation de la visite d’une délégation, emmenée par le président Kagame, de chefs d’Etat de l’Union africaine à Kinshasa.
Son frère Pierre-Célestin Ruhumuliza dit même craindre pour sa vie.
Mais les autorités congolaises assurent que l'extradition de La Forge Fils Bazeye n'a rien à voir avec un quelconque lobbying politique. « Bazeye a été arrêté par nos services après son séjour à Kampala », explique une source sécuritaire congolaise.
L’emblématique porte-parole des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) avait été arrêté le 15 décembre dernier, à la frontière, à Bunagana, avec un autre cadre de la rébellion hutue rwandaise, Théophile Abega. Ces arrestations avaient été annoncées le lendemain, non pas par le gouvernement congolais, mais par le gouvernement rwandais qui avait immédiatement demandé leur extradition.
Un complot pour attaquer le Rwanda depuis le sol congolais.
Côté congolais, on ne cachait pas ses réticences à l’époque à renvoyer les deux FDLR à Kigali. On dit aujourd’hui avoir eu besoin de temps pour étudier la situation, les documents et les téléphones saisis, et avoir découvert un complot.
Une source sécuritaire congolaise affirme que le porte-parole des FDLR a rencontré de hauts responsables ougandais en compagnie d’autres groupes, dont le Congrès national rwandais (RNC) du général Kayumba Nyamwasa. Objectif : attaquer le Rwanda depuis le sol congolais.
Ce sont les mêmes accusations que l’on retrouve dans une lettre du ministre congolais de la Défense. Le 18 janvier, au lendemain du sommet d’Addis-Abeba, Crispin Atama Tabe sollicite l’appui des casques bleus auprès de Leila Zerrougui, la patronne de la Monusco, afin de contrecarrer la réalisation de ce « macabre projet ».
Cette lettre, la Monusco ne l’a reçue, elle, qu’après l’annulation de la visite des chefs d’Etat africains à Kinshasa.
Du côté de la mission onusienne, on dit ne pas avoir refusé l’assistance aux FARDC, mais avoir informé les autorités congolaises de la présence, au sein du groupe armé qu’elles visaient, de milliers de civils dont des femmes et des enfants. Tous sont des dépendants de combattants dissidents des FDLR, le CNRD.
Le RNC dément son implication
Le RNC dément pour sa part avoir des liens avec les FDLR et dit trouver le timing des accusations des gouvernements congolais et rwandais très suspect alors que l’on dit Kigali et Kinshasa en froid. Le parti du général Kayumba Nyamwasa rappelle avoir demandé un dialogue dans une lettre adressée au président Kagame avec d’autres partis politiques rwandais, dont les FDU de Victoire Ingabire.
« Le gouvernement du Rwanda n'est pas prêt à dialoguer, ils cherchent à utiliser le RNC comme un épouvantail pour ne pas avoir à négocier,estime Jean-Paul Turayishimye, l'un des porte-parole du RNC. Ils nous accusent d'être des terroristes, d'avoir des groupes armés en RDC – qui n'existent pas –, nous traitent de tout, simplement pour ne pas avoir à dialoguer avec l'opposition. Ils essaient, grâce à cela, d'obtenir le soutien de la communauté internationale. Mais ce qui est vraiment louche, c'est que le gouvernement rwandais soit parvenu à utiliser le gouvernement congolais pour relayer ce type d'information, juste avant la cérémonie d'investiture du nouveau président. Et c'est d'autant plus louche que ces accusations sont faites alors que le président Kagame devait venir à la tête d'une délégation en RDC. Donc c'est ridicule, c'est incroyable que les gouvernements rwandais et congolais nous utilisent comme leur bouc émissaire. »
Son frère Pierre-Célestin Ruhumuliza dit même craindre pour sa vie.
Mais les autorités congolaises assurent que l'extradition de La Forge Fils Bazeye n'a rien à voir avec un quelconque lobbying politique. « Bazeye a été arrêté par nos services après son séjour à Kampala », explique une source sécuritaire congolaise.
L’emblématique porte-parole des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) avait été arrêté le 15 décembre dernier, à la frontière, à Bunagana, avec un autre cadre de la rébellion hutue rwandaise, Théophile Abega. Ces arrestations avaient été annoncées le lendemain, non pas par le gouvernement congolais, mais par le gouvernement rwandais qui avait immédiatement demandé leur extradition.
Un complot pour attaquer le Rwanda depuis le sol congolais.
Côté congolais, on ne cachait pas ses réticences à l’époque à renvoyer les deux FDLR à Kigali. On dit aujourd’hui avoir eu besoin de temps pour étudier la situation, les documents et les téléphones saisis, et avoir découvert un complot.
Une source sécuritaire congolaise affirme que le porte-parole des FDLR a rencontré de hauts responsables ougandais en compagnie d’autres groupes, dont le Congrès national rwandais (RNC) du général Kayumba Nyamwasa. Objectif : attaquer le Rwanda depuis le sol congolais.
Ce sont les mêmes accusations que l’on retrouve dans une lettre du ministre congolais de la Défense. Le 18 janvier, au lendemain du sommet d’Addis-Abeba, Crispin Atama Tabe sollicite l’appui des casques bleus auprès de Leila Zerrougui, la patronne de la Monusco, afin de contrecarrer la réalisation de ce « macabre projet ».
Cette lettre, la Monusco ne l’a reçue, elle, qu’après l’annulation de la visite des chefs d’Etat africains à Kinshasa.
Du côté de la mission onusienne, on dit ne pas avoir refusé l’assistance aux FARDC, mais avoir informé les autorités congolaises de la présence, au sein du groupe armé qu’elles visaient, de milliers de civils dont des femmes et des enfants. Tous sont des dépendants de combattants dissidents des FDLR, le CNRD.
Le RNC dément son implication
Le RNC dément pour sa part avoir des liens avec les FDLR et dit trouver le timing des accusations des gouvernements congolais et rwandais très suspect alors que l’on dit Kigali et Kinshasa en froid. Le parti du général Kayumba Nyamwasa rappelle avoir demandé un dialogue dans une lettre adressée au président Kagame avec d’autres partis politiques rwandais, dont les FDU de Victoire Ingabire.
« Le gouvernement du Rwanda n'est pas prêt à dialoguer, ils cherchent à utiliser le RNC comme un épouvantail pour ne pas avoir à négocier,estime Jean-Paul Turayishimye, l'un des porte-parole du RNC. Ils nous accusent d'être des terroristes, d'avoir des groupes armés en RDC – qui n'existent pas –, nous traitent de tout, simplement pour ne pas avoir à dialoguer avec l'opposition. Ils essaient, grâce à cela, d'obtenir le soutien de la communauté internationale. Mais ce qui est vraiment louche, c'est que le gouvernement rwandais soit parvenu à utiliser le gouvernement congolais pour relayer ce type d'information, juste avant la cérémonie d'investiture du nouveau président. Et c'est d'autant plus louche que ces accusations sont faites alors que le président Kagame devait venir à la tête d'une délégation en RDC. Donc c'est ridicule, c'est incroyable que les gouvernements rwandais et congolais nous utilisent comme leur bouc émissaire. »